
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué, jeudi, les efforts du président américain Donald Trump visant à instaurer un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.
Pour rappel, le 13 juin, Israël a mené des frappes aériennes contre plusieurs sites en Iran, dont des infrastructures militaires et nucléaires, invoquant la menace d’un programme nucléaire militaire iranien, une accusation rejetée par Téhéran. En réponse, l’Iran a lancé des missiles et des drones contre des cibles israéliennes, tandis que les États-Unis sont intervenus en bombardant trois sites nucléaires iraniens.
Après douze jours d’escalade militaire, Donald Trump a annoncé, lundi, la conclusion d’un cessez-le-feu entre les deux pays.
Coopération bilatérale et dossiers régionaux
Erdogan a qualifié sa rencontre avec Donald Trump de “productive”, précisant qu’ils y ont discuté des relations bilatérales, du partenariat au sein de l’OTAN et de diverses problématiques régionales et internationales.
Sur la question sensible des avions de chasse F-35, Erdogan a précisé avoir évoqué avec Trump la livraison de ces appareils à la Türkiye, et que des discussions techniques étaient déjà en cours. Il a exprimé l’espoir de progrès concrets dans ce domaine.
Concernant les capacités de défense turques, il a indiqué que le système de défense aérienne national avait atteint un certain niveau, mais qu’il était désormais nécessaire de renforcer les capacités de missiles.
Syrie, Ukraine et relations avec la France
Le président turc a également fait part de ses préoccupations concernant la Syrie, affirmant avoir transmis clairement aux autorités américaines la position de la Türkiye, en particulier à propos des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive de grande ampleur dans la bande de Gaza, en dépit des appels internationaux à un cessez-le-feu. Plus de 56 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués depuis le début de cette campagne militaire.
En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Par ailleurs, Israël fait l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour génocide, dans le cadre de son offensive contre l’enclave palestinienne.