Erdogan salue les efforts de Trump pour une trêve Iran-Israël et appelle à un effort similaire pour Gaza et l'Ukraine

La rédaction avec
16:0226/06/2025, jeudi
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse pendant le sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à La Haye, le 25 juin 2025. Les dirigeants de l'OTAN tiennent un sommet de deux jours les 24 et 25 juin à La Haye.
Crédit Photo : Koen van Weel / ANP / AFP
Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'exprime lors d'une conférence de presse pendant le sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) à La Haye, le 25 juin 2025. Les dirigeants de l'OTAN tiennent un sommet de deux jours les 24 et 25 juin à La Haye.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a salué, jeudi, les efforts du président américain Donald Trump visant à instaurer un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.

“J’ai indiqué à Trump que, dans la continuité de son engagement pour faire cesser les hostilités entre Israël et l’Iran, une implication similaire est attendue pour résoudre les conflits à Gaza et en Ukraine”
, a déclaré Erdogan aux journalistes à bord de l’avion présidentiel, de retour du sommet de l’OTAN à La Haye.

Évoquant les tensions dans le Golfe, il a mis en garde contre une éventuelle fermeture du détroit d’Hormuz, affirmant:
“Cela causerait de graves perturbations. Nous pensons que l’Iran ne prendra pas une telle initiative.”

Pour rappel, le 13 juin, Israël a mené des frappes aériennes contre plusieurs sites en Iran, dont des infrastructures militaires et nucléaires, invoquant la menace d’un programme nucléaire militaire iranien, une accusation rejetée par Téhéran. En réponse, l’Iran a lancé des missiles et des drones contre des cibles israéliennes, tandis que les États-Unis sont intervenus en bombardant trois sites nucléaires iraniens.


Après douze jours d’escalade militaire, Donald Trump a annoncé, lundi, la conclusion d’un cessez-le-feu entre les deux pays.


Coopération bilatérale et dossiers régionaux


Erdogan a qualifié sa rencontre avec Donald Trump de “productive”, précisant qu’ils y ont discuté des relations bilatérales, du partenariat au sein de l’OTAN et de diverses problématiques régionales et internationales.


“Nous avons exposé notre approche en faveur de solutions politiques aux crises régionales, et nous attendons un soutien de la part des États-Unis dans ce sens”
, a-t-il affirmé, ajoutant que Trump avait accueilli favorablement ces propositions.

Sur la question sensible des avions de chasse F-35, Erdogan a précisé avoir évoqué avec Trump la livraison de ces appareils à la Türkiye, et que des discussions techniques étaient déjà en cours. Il a exprimé l’espoir de progrès concrets dans ce domaine.


Concernant les capacités de défense turques, il a indiqué que le système de défense aérienne national avait atteint un certain niveau, mais qu’il était désormais nécessaire de renforcer les capacités de missiles.


Syrie, Ukraine et relations avec la France


Le président turc a également fait part de ses préoccupations concernant la Syrie, affirmant avoir transmis clairement aux autorités américaines la position de la Türkiye, en particulier à propos des Forces démocratiques syriennes (FDS).


À propos de la guerre en Ukraine, Erdogan a réitéré son appel à la fin du conflit, soulignant:
“La région ne peut plus supporter ce fardeau. Il faut parvenir à une paix juste et durable.”

Il a également évoqué un échange avec son homologue français Emmanuel Macron, affirmant que ce dernier lui avait indiqué vouloir discuter de la situation à Gaza avec les autorités israéliennes.
“Je lui ai dit que nous lui en serions reconnaissants s’il concrétise cette démarche”
, a ajouté Erdogan.

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive de grande ampleur dans la bande de Gaza, en dépit des appels internationaux à un cessez-le-feu. Plus de 56 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués depuis le début de cette campagne militaire.


En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Par ailleurs, Israël fait l’objet d’une procédure devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour génocide, dans le cadre de son offensive contre l’enclave palestinienne.


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