Des défenseurs de l'environnement au Bangladesh ont salué mardi l'interdiction des plastiques à usage unique dans les Sundarbans, plus vaste mangrove au monde classée au patrimoine mondial de l'Unesco, décrétée la veille par le gouvernement.
Les Sundarbans composent une partie du littoral du Bangladesh et abritent certaines des espèces animales les plus rares au monde, dont le tigre du Bengale et le dauphin de l'Irrawaddy.
Le ministre de l'Environnement Shahab Uddi a annoncé lundi une interdiction des plastiques à usage unique sur 6.500 kilomètres carrés de la mangrove qui s'étend sur quelque 10.000 km2 de terre et d'eau. Il a déclaré:
Les plastiques à usage unique ont gravement endommagé l'environnement et la biodiversité des Sundarbans.
Sa décision a été immédiatement saluée par les écologistes qui blâment les quelque 200.000 touristes visitant la mangrove chaque année, selon les chiffres du gouvernement.
Les mangroves protègent les côtes de l'érosion et des phénomènes météorologiques extrêmes, améliorent la qualité de l'eau en filtrant les polluants et servent de nurseries à de nombreuses espèces marines. Elles contribuent aussi à lutter contre le changement climatique en capturant des millions de tonnes de CO2.
Les défenseurs de l'environnement tirent régulièrement la sonnette d'alarme au sujet des menaces environnementales pesant sur les Sundarbans et ciblent notamment une centrale électrique au charbon entrée en fonction en 2022 à l'extrémité nord de la région.
Selon Sharif Jamil, secrétaire général du Mouvement pour l'environnement du Bangladesh, la centrale reste une menace considérable pour l'écosystème.
Les Sundarbans, situés à l'embouchure des fleuves Gange et Brahmapoutre entre l'Inde et le Bangladesh, contribuent également à protéger les communautés côtières des cyclones fréquents pendant la mousson.