Le Kenya est "sorti du danger du surendettement", a affirmé mardi son président, William Ruto, qui a vanté sa politique économique malgré la colère de l'opinion publique face aux hausses d'impôts et à la réduction des subventions.
L'économie kényane a été sérieusement ébranlée par le Covid, puis l'onde de choc de la guerre en Ukraine et une sécheresse historique dans la Corne de l'Afrique, avec pour résultat des caisses vides, une inflation galopante et une monnaie qui a plongé.
Le coût du service de la dette publique, principalement envers la Chine, a fortement augmenté avec l'effondrement de la monnaie kényane. Et en juin 2024, le Kenya doit également rembourser 2 milliards de dollars d'euro-obligations.
Après son élection en août 2022, William Ruto a introduit une série de nouveaux impôts et taxes, à rebours de ses promesses de campagne. Contre ces nouvelles mesures fiscales, des manifestations, qui ont fait plusieurs dizaines de morts, ont été organisées entre mars et juillet à l'appel de l'opposition.
Le chef de l'État a également réduit les subventions - notamment sur l'essence - introduites par son prédécesseur Uhuru Kenyatta, affirmant qu'il préférait subventionner la production plutôt que la consommation.