La cour de l'hôpital Al-Shifa de Gaza, Palestine, le 10 décembre 2023.
Pour le Washington Post, Israël n'a pas été en mesure de fournir des preuves fiables de l'occupation à des fins militaires de l'hôpital al-Shifa, dans la bande de Gaza, par le Hamas.
Le Washington Post a examiné en détail les attaques israéliennes contre l'hôpital al-Shifa, connu comme le plus grand centre de santé de Gaza, et ses affirmations selon lesquelles, sous l'hôpital,
"il y a un centre de commandement du Hamas".
Lors d'une conférence de presse tenue le 27 octobre, le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a affirmé que
"le Hamas a un centre de commandement"
sous l'hôpital al-Shifa et a rappelé que les hôpitaux
"perdent leur statut de protection en vertu du droit international lorsqu'ils sont utilisés à des fins terroristes".
Suite à cela, les forces israéliennes ont bombardé l'hôpital et l'ont ensuite occupé. Par la suite, Hagari a affirmé qu'il avait étayé ces affirmations par des
Dans un article, le Washington Post a souligné que ces allégations ne sont pas fondées sur des preuves valables, contrairement à ce qu'avance Israël.
"Selon l'analyse faite par le Washington Post des images de sources ouvertes, des images satellites et de tous les documents rendus publics par l'armée, les preuves présentées par le gouvernement israélien sont insuffisantes pour démontrer que le Hamas a utilisé l'hôpital comme centre de commandement et de contrôle"
précise l'article avant de poursuivre:
Aucune preuve d'une utilisation militaire du Hamas n'a été trouvée dans les salles connectées au réseau de tunnels découvert par les unités de l'armée israélienne.
"Aucun des cinq bâtiments de l'hôpital identifiés par Hagari n'était relié au réseau de tunnels. Il n'y a aucune preuve que l'on puisse accéder aux tunnels depuis l'intérieur des salles d'hôpital"
, a notamment détaillé le journal américain.
Pour le Washington Post, cette situation soulève des questions juridiques et humanitaires cruciales concernant les attaques militaires contre l'hôpital, qui, selon le droit humanitaire international, devrait être protégé en priorité.
À cet égard, il a été souligné que les experts en droit international et en droits de l'homme, compte tenu de l'insuffisance des preuves, ont soulevé la question de savoir si les pertes civiles causées par les attaques, le siège d'Israël et les raids ultérieurs sur l'hôpital étaient proportionnels à la menace évaluée.
Les États-Unis, qui considèrent que les affirmations d'Israël sont vraies, n'ont pas non plus été en mesure de partager leurs preuves
Le Washington Post rappelle que quelques heures avant l'invasion de l'hôpital par les forces israéliennes, l'administration américaine a déclaré qu'elle disposait de renseignements confirmant les allégations d'Israël, alors que les renseignements sur lesquels ces évaluations étaient fondées n'ont pas été communiqués.
Anadolu (AA) avait examiné les images de sources ouvertes ainsi que les images et les dessins communiqués par l'armée israélienne pour étayer ses affirmations, et avait conclu, dans des dépêches adressées à ses abonnés le 3 novembre et le 23 novembre, que les affirmations de l'armée concernant l'hôpital n'étaient pas fondées sur des preuves valables.
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