
Le mouvement houthi a salué jeudi son accord de cessez-le-feu avec les États-Unis comme une “victoire pour le Yémen” et a menacé de répondre sévèrement aux récentes frappes israéliennes sur son territoire.
Dans un communiqué de son Conseil politique suprême, le groupe a affirmé que Washington avait été contraint de reculer après avoir “subi un échec militaire significatif”. Le texte rend hommage au rôle du sultanat d’Oman, qui a agi comme médiateur dans les négociations ayant conduit à l’accord.
Les Houthis ont néanmoins averti qu’une riposte à l’agression israélienne était imminente et qu’elle serait “dévastatrice”. Ils faisaient référence aux frappes aériennes israéliennes de mardi soir, qui ont visé l’aéroport de Sanaa, des centrales électriques et des installations industrielles, faisant au moins sept morts et 94 blessés.
Tout en confirmant cet engagement, les Houthis ont précisé que l’accord n’entrave en rien leur confrontation avec Israël, qu’ils mènent en solidarité avec le peuple palestinien.
Depuis novembre 2023, les Houthis ciblent des navires transitant par la mer Rouge, la mer d’Arabie, le détroit de Bab el-Mandeb et le golfe d’Aden, en réponse à l’offensive israélienne sur Gaza, qui a coûté la vie à près de 52 800 personnes, majoritairement des femmes et des enfants.
Ils avaient suspendu leurs attaques en janvier, à la suite d’un cessez-le-feu temporaire entre Israël et le Hamas, mais les ont reprises en mars, après la reprise des bombardements israéliens sur Gaza.
En réaction à l’accord entre les États-Unis et les Houthis, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré mercredi qu’Israël poursuivrait ses opérations au Yémen “même sans le soutien de nos amis américains”.