Le travail forcé des Ouïghours en Chine se poursuit, y compris au sein d'entreprises chinoises vendant une partie de leur production textile à de grandes marques en Europe, dénonce un rapport, commandé par le groupe socialiste du Parlement européen, et publié mercredi.
Il établit qu'environ 39 marques connues de vêtements présentent "un risque élevé" de s'approvisionner en vêtements fabriqués par des Ouïghours contraints au travail forcé.
Les autorités chinoises imposent depuis plus d'une décennie au Xinjiang (nord-ouest de la Chine) des mesures draconiennes au nom de l'antiterrorisme, après une série d'attentats sanglants attribués par le pouvoir à certains Ouïghours.
Raphaël Glucksmann avait alerté dès 2019 sur la répression contre les Ouïghours, ce qui lui avait valu des sanctions de la part des autorités chinoises en 2021.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, attendue jeudi à Pékin pour un sommet UE-Chine, a indiqué mardi qu'elle évoquerait ces sanctions avec ses interlocuteurs chinois.
Elle doit rencontrer jeudi matin le président chinois Xi Jinping.