Liban: un caméraman de la chaîne Al-Manar tué lors d'un raid israélien

La rédaction
15:4225/09/2024, mercredi
AA
Kamel Karaki, caméraman de la chaîne libanaise Al-Manar, a été tué lors d'un raid israélien dans le sud du Liban, le 25 septembre 2024.
Crédit Photo : X / Archive
Kamel Karaki, caméraman de la chaîne libanaise Al-Manar, a été tué lors d'un raid israélien dans le sud du Liban, le 25 septembre 2024.

Kamel Karaki, caméraman de la chaîne libanaise Al-Manar affiliée au Hezbollah, a été tué mercredi lors d'un raid israélien dans le sud du Liban.

Ce raid marque le troisième jour de l’offensive israélienne, qualifiée de
"plus violente, plus étendue et plus intense"
depuis le début des affrontements avec le Hezbollah, il y a près d'un an.

La chaîne Al-Manar a annoncé sur son compte X le décès du
"caméraman Kamel Karaki, suite à un raid sioniste dans le sud du pays."
Karaki, originaire de la ville de Qantara Al-Janubiya, avait travaillé pour Al-Manar pendant plus de 25 ans, des années marquées par
"des dons de soi et des sacrifices".

Le Syndicat des rédacteurs de presse libanais a condamné les attaques israéliennes dans une déclaration publiée par l'Agence nationale d'information (ANI), a dénoncé:


La poursuite des attaques israéliennes contre les civils dans toutes les régions libanaises, ainsi que l’escalade des massacres à caractère génocidaire.

Ces attaques n'ont pas épargné les journalistes, dont Kamel Karaki, qualifié de
"martyr"
par le syndicat, tué par un bombardement dans sa ville de Qantara.

Un autre journaliste, Hadi Al-Sayed, de la chaîne Al-Mayadeen Online, a également été tué mardi lors d'un raid israélien visant son domicile dans le sud du Liban. Ces décès portent à deux le nombre de journalistes tués depuis le début de l’offensive israélienne contre le Liban.

Depuis lundi matin, l'armée israélienne mène l’attaque
"la plus violente et la plus étendue"
contre le Liban depuis le début des combats avec le Hezbollah. Le bilan, fourni par le ministère libanais de la Santé, s’élève à 572 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, avec près de 1 848 blessés et 390 000 déplacés.

Dans le nord d'Israël, près de la frontière libanaise, les sirènes d’alerte continuent de retentir après que le Hezbollah a tiré des centaines de roquettes sur des sites militaires et des colonies.

Depuis le 8 octobre, des affrontements quotidiens opposent les factions libanaises et palestiniennes, dont le Hezbollah, à l'armée israélienne de part et d'autre de la "Ligne bleue", causant des centaines de morts et de blessés, majoritairement côté libanais.


Ces factions exigent la fin de l’offensive israélienne lancée le 7 octobre avec le soutien des États-Unis contre la Bande de Gaza. Ce conflit a déjà fait plus de 137 000 victimes parmi les Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, dans un contexte de destructions massives et de famine croissante.


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