Israël pousse la région vers une guerre totale, alertent l’Irak, l’Égypte et la Jordanie

La rédaction
13:0425/09/2024, mercredi
MAJ: 25/09/2024, mercredi
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Un nuage de fumée apparaît lors d'une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban, le 25 septembre 2024.
Crédit Photo : Rabih DAHER / AFP / Archive
Un nuage de fumée apparaît lors d'une frappe aérienne israélienne dans le sud du Liban, le 25 septembre 2024.

Les chefs de la diplomatie de l’Égypte, de l’Irak et de la Jordanie ont mis en garde: "Israël pousse la région vers une guerre totale".

Dans un communiqué commun publié mercredi, ils ont condamné
"l’agression israélienne contre la bande de Gaza et le Liban."

Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a rencontré ses homologues égyptien Badr Abdel Ati et irakien Fuad Hussein à New York, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies, selon la Diplomatie jordanienne.

Les trois ministres ont discuté du
"mécanisme de coopération tripartite en prévision du sommet entre les dirigeants des trois pays qui se tiendra au Caire"
, précise le communiqué.

L’alliance entre la Jordanie, l’Irak et l’Égypte, connue sous le nom de
"nouveau Levant"
, prend forme après plusieurs sommets au Caire, Amman et Bagdad.

Les chefs de la diplomatie ont également abordé
"la dangereuse escalade en cours dans la région"
et souligné que
"l’arrêt de cette escalade commence par l’arrêt de l’agression israélienne à Gaza."

Ils ont fermement condamné les actions israéliennes au Liban, affirmant qu’"
Israël pousse la région vers une guerre ouverte"
, et appelant
"la communauté internationale et le Conseil de sécurité à prendre leurs responsabilités pour mettre fin aux hostilités."
Ils ont également souligné:

Israël porte l'entière responsabilité de cette détérioration, qui aura de graves répercussions sur l'ensemble de la région.

Depuis lundi matin, l'armée israélienne a lancé l'attaque
"la plus violente, la plus étendue et la plus intensive"
contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah, il y a environ un an.

Mardi, le ministre de la Santé libanais, Firas Abiad, a indiqué que les frappes israéliennes au Liban avaient causé 558 morts -dont 94 femmes et 50 enfants- ainsi que 1 835 blessés. Ce bilan est le plus lourd enregistré en près d’un an.

Les factions libanaises et palestiniennes, notamment le Hezbollah, se livrent depuis le 8 octobre à des échanges quotidiens de tirs d'obus avec l'armée israélienne, le long de la "Ligne bleue" séparant les deux pays. Ces échanges ont entraîné des centaines de morts et de blessés, principalement du côté libanais.


Ces factions exigent la fin de la guerre qu'Israël mène, avec le soutien de Washington, contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Cette guerre a causé plus de 137 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.


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