Crédit Photo : AL JAZEERA / AFP
Soldats israéliens entrant dans le bureau d'Al Jazeera à Ramallah, en Palestine occupée, pour émettre un ordre de fermeture de 45 jours, le 21 septembre 2024.
L'ONU a critiqué Israël, lundi, pour avoir fait irruption dans le bureau d'Al Jazeera en Palestine occupée et pour avoir ordonné son interdiction de diffusion pendant 45 jours, affirmant que cette décision israélienne "limite la couverture médiatique de ce qui se passe dans la région".
"Nous sommes extrêmement préoccupés par ce que nous avons vu. Ce n'est pas la première fois que les autorités israéliennes interdisent la diffusion d'Al Jazeera"
, a déclaré à la presse le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.
Stéphane Dujarric a rappelé qu'Israël avait déjà mené une action similaire à Jérusalem, déclarant que cela
"s'inscrivait dans un contexte plus large de limitation de la couverture médiatique de ce qui se passe dans la région, y compris à Gaza".
Le porte-parole a également fait remarquer que les journalistes internationaux n'ont pas le droit d'entrer dans la bande de Gaza, ce qui, selon lui, affecte leur travail et entrave la liberté de la presse.
M. Dujarric a affirmé que les Nations unies soutenaient
"fermement la liberté de la presse"
, mettant l'accent sur la nécessité pour les médias d'être
"nos yeux et nos oreilles"
, en particulier dans les zones de conflit.
Dimanche, des soldats israéliens ont perquisitionné les bureaux d'Al Jazeera en Palestine occupée et ont ordonné leur fermeture, dans le cadre d'une campagne de plus en plus large visant la chaîne basée à Doha. Ils ont également saisi des documents et du matériel de diffusion.
Le réseau Al Jazeera est l'un des rares médias internationaux à diffuser depuis la région, couvrant largement les offensives militaires d'Israël à Gaza et en Palestine occupée.
Depuis qu'Israël a lancé sa guerre contre la bande de Gaza en octobre dernier, près de 41 500 Palestiniens ont été tués et plus de 95 000 autres ont été blessés, pour la plupart des femmes et des enfants.
Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice pour crime de génocide en raison de la guerre qu'il mène contre l'enclave assiégée, où des millions de Palestiniens sont déplacés, confrontés à la famine et à de graves carences en matière d'aide médicale et d'autres produits de première nécessité.
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