La réouverture du pont Termez-Hairatan rétablit les liaisons directes entre l'Ouzbékistan et l'Afghanistan, réduit les temps de transit et favorise le commerce et les exportations grâce à des mesures incitatives mises en place par le gouvernement pour soutenir les entreprises.
L'Ouzbékistan, pays d'Asie centrale qui développe activement ses relations commerciales avec les talibans, a totalement rouvert son unique poste-frontière avec l'Afghanistan, fermé aux particuliers depuis la prise de pouvoir des talibans en 2021, ce qui freinait le transit de marchandises.
"Le point de passage du pont Termez-Hairaton, reliant l'Ouzbékistan et l'Afghanistan, est de nouveau opérationnel. Les voyageurs peuvent désormais se déplacer directement et en toute sécurité entre les deux pays"
, a indiqué mardi la Chambre de commerce et d'industrie ouzbèke, rappelant le régime de visa restant en vigueur.
L'organe gouvernemental rappelle que cette fermeture obligeait les personnes à faire un détour d'une journée via le Tadjikistan afin d'atteindre la grande ville afghane de Mazar-e-Sharif, située à seulement 75 kilomètres de la frontière ouzbèke.
Sa réouverture , selon la même source, qui se félicite
"de la croissance constante des exportations vers l'Afghanistan ces dernières années"
.
Si le passage frontalier était interdit aux particuliers depuis août 2021, des marchandises pouvaient transiter de façon limitée. Et les Afghans pouvaient aller sans visa dans la zone franche ouzbèke d'Airitom, construite pour stimuler le commerce.
Contactée par l'AFP, la Chambre a précisé que la frontière avait été rouverte depuis le 23 novembre.
Le fleuve Amou-Daria fait office de courte frontière (143 kilomètres) entre ces deux pays et le seul point de passage se trouve non loin de la ville de Termez, sur le pont de l’amitié, par lequel l’armée soviétique s’était retirée d’Afghanistan en 1989, tout comme certains soldats afghans fuyant l’avancée des talibans en 2021.
Quatre ans après la prise de pouvoir des talibans, la collaboration économique a pris le pas sur les inquiétudes sécuritaires initiales des cinq ex-républiques soviétiques d’Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Turkménistan), qui craignaient une propagation de l’islamisme radical.
Les pays d’Asie centrale lancent notamment d'importants projets d'infrastructures rejoignant les intérêts des talibans, qui ont besoin de l'Asie centrale pour la sécurité alimentaire et énergétique de l'Afghanistan.
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