
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé lundi le projet israélien d’occuper la ville de Gaza et les camps de Mawasi, qu’il a qualifié de “désastre annoncé d’une gravité sans précédent”.
Dans un entretien accordé à BFMTV, il a fustigé ce qu’il considère comme “une fuite en avant dans la guerre permanente”, en référence à l’élargissement des opérations militaires décidé par le gouvernement de Benjamin Netanyahu.
Selon lui, cette stratégie fera des otages israéliens et de la population de Gaza “les premières victimes”.
Pour sortir de l’impasse, Emmanuel Macron plaide pour une mission internationale sous mandat de l’ONU, chargée de stabiliser Gaza, protéger les civils et soutenir une gouvernance palestinienne légitime. Il réaffirme son opposition à “une opération militaire israélienne” et son soutien à “une coalition internationale” visant à lutter contre le terrorisme et instaurer la paix.
D’après les autorités sanitaires de Gaza, plus de 61 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, ont été tués par l’armée israélienne depuis octobre 2023, et des centaines de civils ont péri ces derniers mois lors d’attaques dans des zones de distribution d’aide humanitaire. La crise humanitaire s’aggrave alors que se multiplient les appels internationaux pour un cessez-le-feu et l’augmentation des livraisons d’aide.
Le mois dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alertait sur “une mort et une destruction sans précédent” à Gaza, pointant une forte hausse de la malnutrition et un système d’aide au bord de l’effondrement.
En janvier 2024, la Cour internationale de Justice a ordonné à Israël de prévenir tout acte de génocide et de faciliter l’accès à l’aide humanitaire. En juillet, la Cour pénale internationale a confirmé des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, dont l’utilisation de la famine comme arme de guerre.