Une quarantaine de réfugiés rohingyas épuisés et affamés ont été arrêtés par la police malaisienne après leur évasion d'un centre de rétention, a indiqué dimanche un responsable de la police.
Jeudi, 131 migrants birmans, principalement des réfugiés rohingyas, s'étaient échappés d'un centre de rétention dans le nord de la Malaisie après une émeute.
Quarante et un hommes rohingyas issus de ce groupe ont été arrêtés dans une plantation de palmiers à huile et dans la forêt proche des villes de Tapah et Bidor après un signalement, a déclaré à l'AFP le chef de la police de l'État de Perak, Mohamad Yusri Hassan Basri.
Plus d'une centaine de policiers et agents de l'immigration sont mobilisés pour fouiller les forêts, les rivières et les villages à la recherche des autres évadés, a indiqué le responsable.
Ils endurent souvent des voyages très éprouvants pour arriver en Malaisie par bateau ou pénétrer dans le pays via sa frontière poreuse avec la Thaïlande.
S'ils sont arrêtés, ils sont généralement envoyés dans des centres de rétention qui, selon les ONG de défense des droits, sont généralement surpeuplés et manquent d'hygiène.
En 2022, 528 réfugiés rohingyas s'étaient évadés d'un centre de rétention de l'État de Penang, dans le nord du pays.
Plus de 1.752 réfugiés rohingyas ont débarqué en Indonésie entre la mi-novembre et la fin janvier, selon cette source qui signale une recrudescence des arrivées.
En Malaisie, plus de 100.000 Rohingyas vivent en marge de la société, et nombre d'entre eux travaillent illégalement dans le bâtiment ou occupent d'autres emplois peu payés.