Dans cette troisième partie de son entretien, Richard Wagman, président d'honneur de l'Union juive française pour la paix (UJFP), a exprimé son indignation face à la manière dont les médias internationaux couvrent le conflit israélo-palestinien.
Il a dénoncé une couverture profondément partiale, qui met l'accent sur les pertes israéliennes tout en minimisant les souffrances infligées aux Palestiniens par les bombardements israéliens à Gaza.
Un manque de contexte historique
L'un des reproches majeurs de Wagman à l'égard des médias occidentaux est leur manque de mise en perspective historique. Selon lui, les reportages ignorent trop souvent les décennies d'occupation, de blocus et de colonisation qui pèsent sur la population palestinienne.
On parle des attaques du Hamas comme si elles étaient sorties de nulle part, mais on n'explique jamais que ces actions sont le résultat direct de décennies d'oppression israélienne.
Wagman insiste sur le fait que le contexte est crucial pour comprendre les dynamiques du conflit. Sans une analyse approfondie des racines de la crise – l'occupation israélienne en Cisjordanie, le blocus de Gaza, et la politique de colonisation – il est impossible de saisir pleinement les raisons de l'escalade de la violence. Cette absence de contexte renforce, selon lui, une vision simpliste du conflit, dans laquelle Israël est perçu comme la victime et les Palestiniens comme les agresseurs.
La légitimité de la résistance palestinienne occultée
La responsabilité de Netanyahu et l'impact médiatique
Wagman lie également le traitement médiatique biaisé à la politique israélienne, en particulier sous le gouvernement de Benyamin Netanyahu. Il estime que le premier ministre israélien exploite la situation pour ses propres intérêts politiques, notamment pour éviter des poursuites judiciaires pour corruption :
Netanyahu entretient la guerre pour maintenir son pouvoir, et les médias internationaux ne font que renforcer cette position en présentant une version déséquilibrée du conflit.
Un obstacle à la paix
Pour rappel, les bombardements israéliens se poursuivent depuis plus de 11 mois dans la bande de Gaza, suite à une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023. Plus de 42.500 Palestiniens, essentiellement des enfants et des femmes, ont été tués dans la guerre menée par Israël, et plus 95.000 autres blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.
Israël fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions dans la bande de Gaza.