Le parti de gauche au pouvoir au Mexique a consolidé son hégémonie en remportant dimanche une élection historique dans l'Etat le plus peuplé du pays, à un peu plus d'un an de la prochaine présidentielle.
Le Mouvement pour la régénération nationale (Morena) a arraché le poste de gouverneur dans l'Etat de Mexico, à la périphérie de la capitale, bastion pendant plus de 90 ans du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) qui a longtemps régné sans partage sur la vie politique du pays.
Nouvelle hégémonie
Avec cette victoire, le mouvement de Lopez Obrador confirme sa nouvelle hégémonie à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle prévu mi-2024.
L'enjeu consiste désormais à savoir qui va représenter Morena à l'élection présidentielle de 2024 pour tenter de prendre le relais de Lopez Obrador, limité par la Constitution à un seul mandat de six ans et qui ne pourra donc pas se représenter.
Le ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, et la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, sont les favoris d'une primaire interne dont l'organisation doit commencer dans les prochaines semaines.
Avec sa victoire dans le fief historique du PRI, Morena confirme également le déclin de l'ex-parti tout puissant, qui avait gouverné le Mexique sans partage de 1930 à 2000, puis de 2012 à 2018.
L'Etat est l'un des plus violents du pays, surtout dans les villes jouxtant la capitale qui se gentrifie par endroits, tout en comptant un important tissu industriel (Ford, Nestlé). Son économie représente 9,1% du PIB national.
Des élections ont également eu lieu dimanche dans l'Etat minier du Coahuila (nord).
Le PRI garderait le contrôle de cet Etat frontalier des Etats-Unis, avec 57% des voix pour son candidat Manolo Jimenez, d'après les résultats partiels de l'INE.
Morena s'y est présenté en ordre dispersé avec la candidature dissidente d'un ex-secrétaire d'Etat du gouvernement de Lopez Obrador.