Le ministre des Affaires étrangères de l'Italie, Antonio Tajani et son homologue russe, Maria Zakharova. Crédit photos: FRANCK ROBICHON / POOL / AFP / HO / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré, mercredi, que la menace de recourir à la force au Niger contre les auteurs du coup d'État "ne contribuera pas à régler le conflit", tandis que son homologue italien, a stipulé, que toute intervention militaire occidentale devait être exclue car elle serait considérée comme du "néo-colonialisme".
"Menacer de recourir à la force contre le Niger ne contribuera pas à régler le conflit"
, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d'un point de presse.
"Nous accordons une grande importance à la prévention de la détérioration de la situation au Niger, et nous pensons qu'il est urgent d'organiser un dialogue national pour restaurer la paix civile et assurer l'état de droit et l'ordre"
, a souligné Zakharova.
La responsable russe a ajouté que
"la menace d'utiliser la force contre le Niger n'aidera pas à désamorcer les tensions dans le pays"
.
Le 26 juillet, le chef de l'unité de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani, a mené un coup d'État militaire qui a renversé le régime de Bazoum, séquestré, depuis lors, au palais présidentiel. Le putsch a été condamné par la communauté internationale qui a réclamé le rétablissement du président déchu.
Le conseil militaire qui a pris le pouvoir dans le pays a également accusé le gouvernement déchu au Niger d'avoir signé, la semaine dernière, une autorisation pour que la France intervienne par la force pour libérer Bazoum, ce que les deux parties ont démenti.
"Nous devons travailler pour que la diplomatie prévale au Niger et que la démocratie soit restaurée"
, a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani dans une interview accordée à la chaîne publique italienne Rainews24. Et d'ajouter:
Toute initiative militaire occidentale devrait être exclue car elle serait considérée comme du néo-colonialisme.
Le coup d'État s'est heurté à une condamnation internationale généralisée et à des demandes de restitution de Bazoum, élu démocratiquement à la tête du pays.
À la suite du putsch militaire, le Niger fait désormais face à des menaces de rupture de relations diplomatiques, de suspension d'aides, et même d'intervention par la force
selon ce qui a été conclu, lors d'un sommet extraordinaire des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest "CEDEAO".
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