L'Algérie a mis en garde, mardi, contre les conséquences d'une intervention militaire étrangère pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, après des informations faisant état de l'intention de la France et de la communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest de recourir à la force pour réinstaller le président Mohamed Bazoum au pouvoir.
Mercredi, le chef de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani, a mené un coup d'État militaire qui a renversé le régime du président nigérien Mohamed Bazoum, détenu dans le palais présidentiel depuis lors.
Le coup d'État a été largement condamné par la communauté internationale, qui a exigé que Bazoum, élu démocratiquement, soit rétabli dans ses fonctions, tout en menaçant de rompre les relations, d'interrompre l'aide et même d'intervenir par la force "si nécessaire", selon les conclusions d'un sommet extraordinaire des pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui s'est tenu dimanche.
Elle répondait ainsi au Conseil militaire putschiste nigérien qui, le même jour, accusait le gouvernement Bazoum d'avoir accordé un mandat à la France pour libérer ce dernier par la force militaire.