Ouganda: le chef d'un groupe rebelle inculpé pour le meurtre de touristes

18:1913/11/2023, Pazartesi
MAJ: 13/11/2023, Pazartesi
AFP
La Haute Cour ougandaise à Kampala. Crédit photo: Isaac Kasamani / AFP
La Haute Cour ougandaise à Kampala. Crédit photo: Isaac Kasamani / AFP

Le chef d'un groupe rebelle en Ouganda a été inculpé lundi de terrorisme et de meurtre après l'attaque mortelle de deux touristes étrangers et de leur chauffeur par un commando armé dans un parc national le mois dernier.

Abdul Rashid Kyoto, alias Njovu, un chef de la rébellion des Forces démocratiques alliées (ADF), avait été arrêté début novembre lors d'une opération de l'armée ougandaise contre le commando accusé d'avoir tué le 17 octobre un Britannique et une Sud-Africaine en voyage de noces ainsi que leur guide dans le parc Queen Elizabeth (ouest).


Cette attaque a été revendiquée par le groupe Daesh, auquel la rébellion ADF a fait allégeance. Njovu est aussi accusé par les autorités d'un massacre perpétré en juin dans une école ayant fait 42 morts, principalement des étudiants.


Abdul Rashid Kyoto a été inculpé de
"terrorisme, meurtre, vol aggravé et appartenance à une organisation terroriste"
dans le cadre de l'enquête sur l'attaque dans le parc national, a déclaré dans un communiqué lundi le ministère public.

Njovu
"a comparu (lundi) et a été maintenu en détention jusqu'au 27 novembre"
, a déclaré à l'AFP Jaquelyn Okui, porte-parole du ministère public.

Selon le parquet, Njovu a été arrêté sur le lac Édouard, qui se trouve sur la frontière entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo (RDC). Deux autres membres du commando ont été tués tandis que les
"autres ont réussi à s'échapper en bateau"
.

L'armée avait précédemment indiqué que Njovu était le seul survivant du commando composé de sept membres.


Les ADF ont fait souche dans l'est de la RDC dans les années 1990. Ils ont prêté allégeance en 2019 à Daesh, qui revendique certaines de leurs actions et les présente comme sa
"province d'Afrique centrale"
(Iscap en anglais).

Ils sont accusés d'avoir massacré ces dernières années des milliers de civils en RDC et de mener des attaques terroristes sur le sol ougandais.


Après l'attaque du 17 octobre, le président Yoweri Museveni avait demandé aux forces de sécurité d'
"anéantir"
la rébellion ADF. L'armée a mené par la suite plusieurs raids aériens contre ses positions en RDC.

Ce meurtre dans l'un des plus célèbres parcs d'Ouganda a suscité des craintes dans le secteur du tourisme, qui a contribué à près de 10% du PIB du pays l'an dernier, selon des chiffres officiels.


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