Poutine: La contre-offensive ukrainienne "a échoué"

16:0724/07/2023, lundi
MAJ: 24/07/2023, lundi
AFP
Le Président de la République de Biélorussie, Alexandre Loukachenko et son homologue russe, Vladimir Poutine. Crédit photo: ALEXANDR DEMYANCHUK / SPUTNIK / AFP
Le Président de la République de Biélorussie, Alexandre Loukachenko et son homologue russe, Vladimir Poutine. Crédit photo: ALEXANDR DEMYANCHUK / SPUTNIK / AFP

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé dimanche à son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, que la contre-offensive ukrainienne, déclenchée début juin pour repousser les forces russes hors d'Ukraine, avait "échoué", selon les agences de presse russes.

"Il n'y a pas de contre-offensive"
, a d'abord déclaré Loukachenko, selon l'agence de presse TASS, avant d'être interrompu par Poutine qui a lancé:

Il y en a une mais elle a échoué.

La rencontre entre Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko, un fidèle allié du Kremlin, intervient près d'un mois après la rébellion avortée de Wagner en Russie, dans laquelle le dirigeant biélorusse a joué un rôle pour y mettre fin.

Signe de l'importance de ce premier échange en personne depuis ce spectaculaire épisode qui a ébranlé le pouvoir russe, Vladimir Poutine a dit dimanche que les deux dirigeants
"allaient consacrer un jour et demi, deux jours"
à ces entretiens bilatéraux.

Au programme,
"la sécurité dans notre région",
a affirmé le président russe, dans des propos préliminaires retransmis à la télévision russe.

Poutine et Loukachenko auront aussi à évoquer l'important dossier du groupe paramilitaire Wagner, dont le chef, Evguéni Prigojine, avait affirmé vouloir renverser la hiérarchie militaire russe.


Selon le Kremlin et ce qu'il dit lui-même, Alexandre Loukachenko a fait office de médiateur entre la présidence russe et Prigojine pour trouver une issue rapide à la mutinerie.

Depuis, certains des combattants de Wagner sont arrivés sur le sol biélorusse.


Loukachenko a ainsi assuré devant Vladimir Poutine qu'il
"gardait"
Wagner dans le centre de son pays, affirmant
"contrôler"
la situation.

"Ils ont commencé à nous fatiguer. Ils demandent à aller vers l'ouest
(...)
à Varsovie, Rzeszów"
, a dans un premier temps déclaré Loukachenko à son homologue russe, qui a esquissé un léger sourire.
Et d'ajouter:

Mais, bien sûr, que je les garde dans le centre du Bélarus, comme nous en avions convenu.

"Ils sont de mauvaise humeur"
, a-t-il toutefois noté.
"Nous contrôlons ce qu'il se passe"
avec Wagner, a-t-il martelé.

Alexandre Loukachenko a par ailleurs accusé Varsovie de vouloir
"transférer des territoires"
de l'ouest de l'Ukraine à la Pologne, ce qu'il a qualifié d'
"innacceptable"
.

Vladimir Poutine avait tenu des propos similaires vendredi, provoquant la colère de Varsovie qui a convoqué
"d'urgence"
le lendemain l'ambassadeur de Russie, jugeant
"provocatrices"
les déclarations du président russe. 


Le chef de la diplomatie ukrainienne, Dmytro Kouleba, a lui dénoncé dimanche des
"tentatives futiles"
visant à
"creuser un fossé entre Kiev et Varsovie"
.

"Contrairement à la Russie, la Pologne et l'Ukraine ont appris
(les enseignements, ndlr)
de l'Histoire et resteront toujours unies contre l'impérialisme russe et le non-respect du droit international"
, a assuré le ministre ukrainien sur Twitter.


De son côté, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, dans le nord-est de la Pologne, a lui annoncé la formation prochaine d'un bataillon de sapeurs-mineurs, un moyen de renforcer son flanc Est.


À Augustów, il a assuré que les forces polonaises et alliées s'entraînaient 
"côte à côte"
dans
"un lieu important du point de vue stratégique pour assurer la sécurité de la Pologne et de tout le flanc oriental de l'Otan"
.

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