Présidentielle au Chili: huit candidats pour un scrutin qui s'annonce polarisé

Crédit Photo : Raul BRAVO / AFP

La candidate à la présidence du Chili, Evelyn Matthei (au centre), pose pour un selfie avec un partisan après avoir déposé sa candidature au bureau du Servel à Santiago, le 16 août 2025.

Huit candidats sont en lice pour la présidentielle du 16 novembre au Chili, dont la candidate de l'union de la gauche issue du Parti communiste et un représentant de l'extrême droite, selon un décompte de l'AFP lundi, date limite de dépôt des candidatures.

Le candidat d'extrême droite José Antonio Kast et la communiste Jeannette Jara, qui a remporté la primaire de la coalition de centre-gauche fin juin, sont en tête des sondages.

Le président socialiste Gabriel Boric, issu de cette coalition, ne peut pas se représenter, la Constitution lui interdisant un second mandat consécutif.

Evelyn Matthei, représentante de la droite traditionnelle et déjà candidate en 2013, et l'économiste Franco Parisi, qualifié de populiste par ses adversaires, se disputent la troisième place.

"Les Chiliens sont fatigués, dépassés. Nous connaissons un déclin depuis plus de dix ans",

a déclaré lundi José Antonio Kast, lors d'un rassemblement à Antofagasta, à 1.300 km au nord de la capitale Santiago.

Il a promis une
"main de fer"
face à la criminalité, principale préoccupation des Chiliens, qui l'associent à l'augmentation de l'immigration (8,8% de la population), selon les sondages.

L'avocat de 59 ans avait perdu au second tour de la présidentielle en novembre 2021, face à M. Boric.

Pour sa principale rivale, Jeannette Jara, 51 ans, ce scrutin marque sa première participation à une élection présidentielle.

Ancienne ministre du Travail de Boric, elle a rejoint les Jeunesses communistes à l'âge de 14 ans mais s'est distanciée du communisme dans cette campagne :

"Je suis la candidate du centre gauche, pas du Parti communiste"

, a-t-elle assuré au lendemain de sa victoire à la primaire.

Evelyn Matthei était largement en tête des sondages jusqu'à il y a quelques mois, mais perd du terrain face à José Antonio Kast.

Franco Parisi avait lui créé la surprise lors de la dernière élection en obtenant la troisième place grâce à une campagne sur les réseaux sociaux menée depuis les Etats-Unis, avec un discours hostile aux élites.