Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.
La France "condamne fermement les bombardements de camps de déplacés à proximité de la ville de Goma le 3 mai dernier", ayant fait au moins 9 morts et des dizaines de blessés, a indiqué le Quai d'Orsay dans un communiqué rendu public lundi.
Paris
"appelle à faire toute la lumière sur les responsabilités de cette attaque qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire (...), dénonce l'escalade des violences contre les civils au Nord-Kivu et condamne toute attaque contre les civils, ainsi que l'utilisation d'armes lourdes à proximité des camps de déplacés"
, informe le communiqué.
Tout en apportant
"une condamnation ferme de l'offensive du M23",
la France
"appelle le Rwanda à retirer ses forces de RDC",
selon la même source. Elle
"apporte son plein soutien aux processus régionaux pour trouver une solution négociée à cette crise, dans toutes ses composantes, y compris pour la démobilisation des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda, NDLR)"
, rebelles hutus rwandais repliés dans l'Est congolais depuis 30 ans, indique-t-on encore.
Pour rappel, au moins 9 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées, vendredi dernier, dans une frappe d'artillerie sur un camp de déplacés à la périphérie de Goma (est de la RDC) où des combats font rage entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23.
Peu après, le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a accusé
"l'armée rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23"
d'en être responsables, dans un message posté sur X.
Plus tôt vendredi, dans un entretien, le président congolais Félix Tshisekedi a demandé que la France
"joue de son influence en qualité de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, tout comme la Chine ou les États-Unis, pour châtier le régime rwandais",
ajoutant qu'une guerre entre la RDC et le Rwanda
"est possible".
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