
Les pays arabes ont salué l’annonce du Premier ministre britannique Keir Starmer, qui s’est engagé à reconnaître l’État de Palestine en septembre si Israël ne met pas fin à la guerre à Gaza. Le Qatar, l’Égypte, l’Arabie saoudite et le Koweït ont qualifié cette position de "pas décisif" pour la paix et ont appelé les autres pays à faire de même. Cette reconnaissance s’inscrit dans une dynamique internationale en faveur de la solution à deux États, soutenue par l’ONU.
À New York, lors d’un entretien avec le ministre britannique des Affaires étrangères David Lammy, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué cette position britannique. Il a rappelé que la reconnaissance de la Palestine était essentielle pour préserver la solution à deux États, menacée selon lui par les actions israéliennes à Gaza et en Cisjordanie.
En 2023, l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie avaient franchi ce pas, portant à 148 le nombre d’États membres de l’ONU ayant reconnu la Palestine, sur un total de 193.
Les participants ont également demandé un acheminement immédiat de l’aide humanitaire, la fin des hostilités et des réformes internes au sein de l’Autorité palestinienne, incluant des élections dans l’année et un renforcement de la gouvernance.
Cette conférence s’est tenue alors que l’armée israélienne poursuit son offensive sur Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023, et qui a causé plus de 60 100 morts parmi les Palestiniens selon les autorités locales. Les bombardements ont ravagé l’enclave, provoqué des pénuries alimentaires sévères et une crise humanitaire majeure.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), en lien avec sa guerre contre la bande de Gaza.