La Chambre des Communes britannique a connu débats houleux et scènes chaotiques mercredi autour d'une motion appelant à un cessez-le-feu à Gaza, fragilisant considérablement la position du président de la Chambre Lindsay Hoyle.
Vertement critiqué, le "speaker" fait l'objet d'appels à la démission après avoir permis, contrairement aux usages, à l'opposition travailliste de déposer un amendement sur une motion d'une autre formation d'opposition, le parti indépendantiste écossais SNP, et ce à l'occasion d'une séance censée être dédiée à ce dernier.
Pour le parti travailliste de Keir Starmer, donné favori dans les sondages en vue des élections attendues cette année, cette démarche a été interprétée comme visant à éviter de raviver les divisions au sein du parti sur la question.
Manifestement bouleversé et face à un Parlement extrêmement agité, le speaker Lindsay Hoyle a fini par présenter ses excuses pour la manière dont les choses avaient tourné, après avoir expliqué que sa démarche initiale visait à permettre un débat plus large.
Dans le même temps, plusieurs milliers de personnes soutenant les Palestiniens manifestaient aux abords du Parlement pour demander un cessez-le-feu à Gaza.
Depuis le 7 octobre, Israël mène des opérations militaires meurtrières contre la bande de Gaza, faisant des dizaines de milliers de victimes, dont la plupart sont des femmes et des enfants, en plus d'une catastrophe humanitaire sans précédent et d'une détérioration alarmante des infrastructures et des biens, selon des bilans palestiniens et onusiens.
Parallèlement aux agressions, Israël a renforcé son emprise sécuritaire et ses opérations militaires dans les villes et les villages de Palestine occupée, faisant des centaines de tués, de blessés et de prisonniers.