
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a tiré la sonnette d’alarme mercredi: des ordres de fermeture émis par les autorités israéliennes visant six écoles gérées par l’ONU dans la partie occupée de Jérusalem-Est pourraient priver environ 800 élèves palestiniens de leur droit fondamental à l’éducation.
Ces établissements, situés dans le camp de réfugiés de Shu’fat, ont été sommés de fermer leurs portes d’ici le 8 mai, au motif qu’ils ne disposeraient pas de licence officielle.
Mardi, une délégation conjointe représentant douze pays partenaires de l’UNRWA s’est rendue sur place pour marquer son soutien à l’agence onusienne et écouter les témoignages des élèves, des familles et du personnel éducatif.
Ces ordres de fermeture s’inscrivent dans une campagne plus large menée par Israël pour réduire, voire éliminer, la présence et le rôle de l’UNRWA auprès des réfugiés palestiniens.
En octobre 2024, la Knesset israélienne a adopté deux lois interdisant les activités de l’UNRWA sur le territoire israélien ainsi que dans les zones occupées, et prohibant tout contact officiel entre les autorités israéliennes et l’agence. Ces lois sont entrées en vigueur le 30 janvier.
Israël accuse certains employés de l’UNRWA d’avoir été impliqués dans l’attaque menée par le Hamas le 7 octobre 2023, une allégation catégoriquement rejetée par l’organisation.
Créée en 1949, l’UNRWA joue un rôle vital pour près de 5,9 millions de réfugiés palestiniens répartis entre Gaza, la Palestine occupée, la Jordanie, la Syrie et le Liban.