
Des manifestants anti-gouvernement qui réclament les élections anticipées en Serbie ont saccagé lundi soir des locaux à Belgrade du parti au pouvoir (SNS) du président Aleksandar Vucic, avant d'être repoussés par les policiers antiémeutes, a vu un photographe de l'AFP.
Les manifestations, généralement pacifiques et régulières depuis novembre 2024, sont émaillées de violences depuis une semaine.
Après une soirée calme dimanche, plusieurs milliers de manifestants sont descendues dans les rues de Belgrade et de plusieurs autres villes lundi soir.
Un groupe qui s'était rassemblé dans le centre de la capitale serbe s'est dirigé vers des locaux du SNS. Une fois devant, plusieurs manifestants, le visage caché, ont jeté des pierres et des grenades assourdissantes contre la devanture des locaux.
Des policiers antiémeutes, accrochés à des véhicules blindés, sont rapidement intervenus et ont repoussé les manifestants, en faisant usage de grenades assourdissantes.
Au départ, les manifestants, animés par un mouvement étudiant, avaient réclamé une enquête transparente sur cette tragédie. Depuis mai, ils réclament aussi les élections anticipées.
Selon lui, 137 policiers ont été blessés dans les violences depuis le 12 août, date des premiers affrontements entre les manifestants anti-gouvernement et des sympathisants du SNS à Vrbas, à 130 kilomètres au nord de la capitale serbe.
Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés depuis une semaine.
Des images de violences policières à l'égard des manifestants ont aussi été diffusées sur les réseaux.