La présidence du Sri Lanka a offert dimanche une amnistie aux pilleurs qui restitueraient les objets patrimoniaux dont ils s'étaient emparés lorsque le palais présidentiel avait été pris d'assaut il y a un an par des milliers de manifestants.
Des mois de manifestations massives, dans le contexte de la pire crise économique qu'ait connu le Sri Lanka depuis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948, avaient atteint leur point culminant lorsque des milliers de protestataires avaient pris d'assaut le palais présidentiel à Colombo le 9 juillet 2022.
Le président de l'époque Gotabaya Rajapaksa, accusé d'être responsable d'une crise économique sans précédent, avait dû fuir.
Les autorités ont diffusé des photos de cinq armoiries peintes sur bois, dont celle de Jorge de Albuquerque, le septième gouverneur portugais nommé en 1622 pour administrer l'île. Les autres sont celles de gouverneurs à l'époque de l'empire colonial britannique aux XIXe et XXe siècles.
Après l'invasion du palais, les réseaux sociaux avaient montré des protestataires folâtrant dans la piscine, s'introduisant dans les chambres à coucher et s'amusant à rebondir sur les lits à baldaquin.
La police avait arrêté plus tard un homme qui rentrait chez lui avec une chope à bière du président, et deux autres qui avaient volé des drapeaux appartenant à Rajapaksa pour en faire des sarongs et des draps dont ils avaient posté des photos sur Facebook.
Toutefois, les militants du mouvement de protestation avaient remis à la police 6.000 dollars en liquide découverts dans la chambre à coucher de M. Rajapaksa, qui depuis a été sommé par la justice d'expliquer comment il avait gagné cet argent.
L'ancien président, qui s'était échappé du palais présidentiel le 9 juillet 2022 par une porte arrière, avait fui à Singapour puis en Thaïlande, avant de revenir au Sri Lanka sous haute sécurité.