Noureddine Taboubi, secrétaire générale du Syndicat général du travail tunisien (UGTT).
Crédit Photo: FETHI BELAID / AFP
Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a affirmé mardi que la centrale syndicale poursuit l'initiative du "dialogue national", soulignant que les positions de l'UGTT étaient claires pour s'affranchir des climats tendus régnant dans le pays.
Lors d'un discours prononcé à l'ouverture de la réunion du bureau exécutif élargi de l'UGTT (la plus grande organisation syndicale du pays) dans la ville de Hammamet, au sud de la capitale, Tunis.
Taboubi a déclaré que la centrale syndicale est partisane d'un dialogue transparent et responsable qui conduit à des résultats fructueux, indiquant que 8 correspondances (demandes) ont été envoyées à la Présidence du gouvernement dans le but de tenir des sessions concernant les accords précédemment signés touchant 27 secteurs,
"sans recevoir une réponse."
Fin décembre dernier, l'UGTT a lancé une initiative de
avec plusieurs composantes de la société civile pour sortir de la crise économique et sociale que traverse le pays.
L'Ordre Nationale des Avocats, le Forum des Droits Economiques et Sociaux, et la Ligue Tunisienne des Droits de l'Homme (indépendante) ont rejoint la centrale syndicale dans son initiative.
Le secrétaire général de l'UGTT a souligné que
"les principes de la centrale syndicale dans la défense des droits de la classe ouvrière sont au cœur de ses préoccupations"
. Et d'ajouter:
Les missions de l'UGTT sont claires et patriotiques. Nous ne sommes pas découragés par la distorsion, l'attaque ou la calomnie.
Taboubi a insisté que
"l'histoire retiendra les positions fermes et historiques de chacun durant cette période que traverse la Tunisie, et que l'UGTT avec sa pensée progressiste est en mesure de contribuer avec toutes les forces à sauver le pays de la crise actuelle"
.
"Nous sommes avec une responsabilité équitable au sein d'un système judiciaire indépendant qui ne reçoit d'instructions de personne, et nous voulons un État de droit et des institutions au sens le plus large du terme. Nous ne sommes du côté de personne, nous avons notre vision (...) et toutes nos positions sont issues des institutions de l'UGTT. Pas de surenchères en ce qui concerne notre rejet de la violence et du terrorisme"
, a-t-il expliqué.
En plus d'une crise économique aigüe, la Tunisie traverse également une crise politique depuis le 25 juillet 2021, date à laquelle le président Kaïs Saïed a imposé des mesures d’exception.
Des partis politiques tunisiens considèrent les mesures d’exception de Saïed comme étant un
"coup d'Etat contre la Constitution de 2014 et une consécration du pouvoir autocratique"
, tandis que d'autres formations politiques estiment qu'il s'agit d'un
"redressement du processus"
de la révolution de 2011.
Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a dit que ses décisions relatives aux mesures d'exception, ont été prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l'État
, mettant l'accent sur la préservation des droits et des libertés.
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