Le secrétaire général du parti communiste vietnamien To Lam.
Le nouveau chef du parti communiste vietnamien (PCV), To Lam, considéré comme le dirigeant le plus influent du pays, a exhorté lundi à poursuivre les efforts de lutte contre la corruption, avant un vote attendu pour désigner le nouveau président.
Le secrétaire général du PCV a appelé les membres de l'Assemblée nationale à durcir la discipline
"dans le but de combattre les phénomènes négatifs"
, dans son premier discours devant l'hémicycle, à Hanoï (nord), depuis sa prise de fonction.
To Lam a été intronisé cet été à la tête du parti, le poste le plus puissant au Vietnam, après le décès de son prédécesseur, Nguyen Phu Trong.
Ce n'est pas la première fois que l'ancien ministre de la Sécurité publique s'engage à poursuivre la campagne anti-corruption d'envergure orchestrée par M. Trong ces dernières années.
Cette opération, surnommée
"brasier ardent"
, a provoqué des bouleversements spectaculaires à l'échelle du pays communiste, habitué aux tractations en coulisses, qui lui donnaient une façade de stabilité à même d'attirer les investisseurs.
Les manœuvres ont aussi une visée politique et s'inscrivent dans le contexte de querelles internes au parti pour le contrôle du pouvoir, selon des analystes.
Au cours de l'année écoulée, plus de 10.000 personnes ont été jugées au cours d'environ 4.800 procès dans le cadre de la lutte contre la corruption, a recensé Le Minh Tri, président de la plus haute juridiction du Vietnam.
Un vote est attendu lundi pour désigner un nouveau président, l'actuel étant To Lam, nommé en mai dernier. La révélation de scandales a conduit au départ de deux présidents, Nguyen Xuan Phuc et Vo Van Thuong, en moins de deux ans.
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