Violence persistante dans l'État indien troublé du Manipur, selon le chef de l'armée

Crédit Photo : Sajjad HUSSAIN / AFP

Le chef d'état-major de l'armée indienne, le général Upendra Dwivedi, lors de sa conférence de presse annuelle à New Delhi, le 13 janvier 2025.

Les incidents de violence se poursuivent dans l'État indien du Manipur, situé dans le nord-est du pays, a déclaré lundi le chef de l'armée indienne, le général Upendra Dwivedi.

Cette déclaration intervient quelques jours après que le principal responsable régional a présenté des excuses pour les pertes humaines et matérielles des deux dernières années.

"Les efforts concertés des forces de sécurité et les initiatives proactives du gouvernement ont permis de contrôler la situation dans le Manipur"

, a affirmé le général Dwivedi lors de sa conférence de presse annuelle à New Delhi. Toutefois, il a ajouté que

"des incidents cycliques de violence persistent".

Selon le général, l'armée travaille activement pour rétablir la paix dans la région.

"Diverses ONG et nos anciens combattants collaborent avec les leaders communautaires afin de favoriser une sorte de réconciliation"

, a-t-il précisé, selon une vidéo de la conférence.

Un contexte de violences ethniques

Le Manipur est en proie à des violences depuis mai 2023, lorsque des affrontements ethniques ont éclaté, causant la mort de plus de 250 personnes et affectant des milliers d'autres.

Le mois dernier, le chef du gouvernement régional, N. Biren Singh, a présenté des excuses publiques pour les décès et les destructions causés par ces affrontements, une première depuis le début des tensions en mai 2023.

"Cette année entière a été très malheureuse. Je ressens des regrets et je veux présenter mes excuses à la population pour ce qui s'est passé jusqu'à aujourd'hui, depuis le 3 mai dernier"

, a déclaré le ministre en chef dans la capitale régionale, Imphal.

Affrontements entre communautés Meitei et Kuki

Les violences opposent principalement les Meitei, majoritairement hindous et dominants dans la population, et les Kuki, principalement chrétiens et parmi les groupes les plus défavorisés socio-économiquement en Inde.

Les affrontements, motivés par des différends ethniques et religieux, exacerbent les tensions dans un État déjà fragilisé par des décennies de conflits.