Inde: une attaque de drone meurtrière attribuée à des rebelles dans l'Etat du Manipur

11:202/09/2024, lundi
AFP
À la frontière avec la Birmanie, l'État du Manipur est depuis mai 2023 le théâtre de violences entre la communauté majoritaire Meitei, à prédominance hindoue, et la tribu Kuki, principalement chrétienne.
Crédit Photo : Arun SANKAR / AFP
À la frontière avec la Birmanie, l'État du Manipur est depuis mai 2023 le théâtre de violences entre la communauté majoritaire Meitei, à prédominance hindoue, et la tribu Kuki, principalement chrétienne.

Une attaque de drone visant les forces de sécurité, attribuée à des rebelles de l'État indien du Manipur (nord-est), a tué une femme, un fait sans précédent qui marque, selon la police, une "escalade significative" des violences dans la région.

Selon un premier bilan fourni par la police locale, cette attaque aérienne à la grenade, menée à l'extérieur de la capitale Kuki, a causé la mort d'une civile âgée de 31 ans et blessé six autres personnes, dont deux membres des forces de sécurité indiennes.


"Le recours récent à des drones pour mener des attaques à l'explosif contre les forces de sécurité et les civils traduit une escalade significative"
, a déclaré la police de l'État dans un communiqué, attribuant l'assaut aux rebelles kukis. La police a ajouté:

L'implication de professionnels bien entraînés, bénéficiant d'une expertise technique et de soutien, ne peut être exclue.

À la frontière avec la Birmanie, l'État du Manipur est depuis mai 2023 le théâtre de violences entre la communauté majoritaire Meitei, à prédominance hindoue, et la tribu Kuki, principalement chrétienne. Ces affrontements ont déjà fait plus de 200 victimes.

Les deux communautés, en conflit pour l'attribution des terres et des emplois publics, ont constitué des milices armées qui ont érigé des barricades pour interdire aux membres de la communauté rivale l'accès aux zones sous leur contrôle.


Les défenseurs des droits humains accusent les responsables locaux d'exacerber ces rivalités à des fins politiques.

L'organisation Human Rights Watch (HRW) a ainsi reproché aux autorités de l'État, gouverné par le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi, d'alimenter le conflit avec des
"politiques de division qui favorisent la majorité hindoue"
.

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