L'ancien ministre des Affaires étrangères ukrainien Pavlo Klimkin (à droite) s'exprime lors d'une discussion avec Yan Xuetong, doyen honoraire de l'Institut des relations internationales de l'université Tsinghua, lors du Forum Xiangshan au Centre international des congrès de Pékin, le 17 septembre 2025.
Lors du récent Forum de Xiangshan à Pékin, un vif échange a opposé le professeur chinois Yan Xuetong à Elad Shoshan, attaché militaire de l’ambassade d’Israël à Pékin, au sujet du nombre croissant de victimes civiles dans la bande de Gaza.
Une vidéo devenue virale montre le professeur Yan accusant Israël d’avoir
“perdu son sens moral”
et de violer le droit international en tuant des civils, parmi lesquels des femmes et des enfants, dans l’enclave palestinienne.
La séquence débute avec Shoshan justifiant l’offensive israélienne à Gaza, affirmant qu’elle se poursuit parce que le mouvement palestinien Hamas détient encore des otages israéliens.
Le chercheur chinois lui a répondu:
“Votre armée aurait dû tirer sur les terroristes, pas sur les enfants ni sur les femmes. Quand vous tuez des femmes et des enfants, vous perdez toute légitimité à agir.”
Depuis octobre 2023, plus de 65 000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, en majorité des femmes et des enfants.
Lorsque l’officier israélien a affirmé que l’armée tente de limiter les pertes civiles, Yan a rejeté cet argument:
“Vous avez tué plus de 70 000 civils.”
Face à la contestation des chiffres par Shoshan, le professeur a rétorqué:
“Les faits ne sont pas décidés par vous. Les faits sont établis par la communauté internationale, pas par votre gouvernement, qui n’a aucune légitimité pour définir ce qui est vrai ou non.”
Le chercheur a illustré son propos par une comparaison:
“Lors d’un braquage de banque, on ne tue pas d’abord les employés et les clients avant de s’en prendre aux braqueurs.”
Interrogé sur une issue possible au conflit, Yan Xuetong a estimé qu’Israël devrait accepter une solution à deux États et coopérer avec les Palestiniens.
Quant à l’argument de l’officier israélien selon lequel la guerre ne prendra fin qu’après la libération des otages, le professeur chinois a balayé cette justification:
“C’est une forme de propagande… Personne n’y croit, sauf quelques Israéliens.”
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