Fidan: L’influence des États-Unis sur Israël surestimée, voire inversée

La rédaction avec
12:2619/09/2025, Cuma
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Cette photo prise et diffusée par le ministère turc des Affaires étrangères le 29 août 2025 à Ankara montre le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, prononçant un discours devant la Grande Assemblée nationale de Türkiye
Crédit Photo : MINISTÈRE TURC DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES / AFP
Cette photo prise et diffusée par le ministère turc des Affaires étrangères le 29 août 2025 à Ankara montre le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, prononçant un discours devant la Grande Assemblée nationale de Türkiye

Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a affirmé jeudi que les événements récents à Gaza démontrent que les États-Unis n’exercent pas l’influence que l’on pense généralement sur Israël, et que la réalité pourrait être inverse.

Dans une interview à la télévision égyptienne MBC MASR, il a rappelé que la question de “qui contrôle qui” dans la politique intérieure américaine se posait depuis longtemps, soulignant que Washington semble incapable de peser réellement sur les décisions israéliennes, notamment concernant Gaza et la Syrie.


Fidan a dénoncé la politique expansionniste d’Israël, accusant l’État hébreu d’avoir systématiquement refusé une solution à deux États basée sur les frontières de 1967, préférant poursuivre l’annexion des terres palestiniennes sous prétexte sécuritaire. Selon lui, cette stratégie constitue depuis des décennies la principale menace pour le monde islamique, et s’est transformée ces dernières années en danger officiel pour la région.


Il a salué l’importance du sommet arabo-islamique de Doha, qui a mis en évidence cette expansion, et a réaffirmé la détermination de la Türkiye à s’opposer au “génocide en cours” à Gaza et aux projets d’annexion en Palestine occupée, en insistant sur la nécessité d’un État palestinien pour assurer la paix régionale.

Le chef de la diplomatie turque a également critiqué l’inaction de la communauté internationale face aux crises mondiales, estimant que les institutions actuelles, en particulier l’ONU et son Conseil de sécurité, “alimentent les crises plutôt que de les résoudre”. Il a appelé à une réforme profonde de l’organisation pour instaurer un mécanisme décisionnel plus inclusif, faute de quoi des structures alternatives comme les BRICS ou l’Organisation de coopération de Shanghai gagneront en influence.


Concernant le monde arabe et islamique, Fidan a défendu l’idée d’un “système politique intégré” fondé sur la coopération plutôt que sur la domination, et a insisté sur l’importance d’une confiance mutuelle entre les pays de la région, y compris la Türkiye.


Enfin, il a souligné l’amélioration des relations avec l’Égypte, décrivant la coopération actuelle comme “au meilleur niveau de l’histoire moderne”. Il a mis en avant la volonté d’Ankara de renforcer ses partenariats politiques, économiques et surtout sécuritaires avec Le Caire et Riyad, notamment dans le domaine de l’industrie de défense, face aux menaces croissantes dans la région.


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