"Vous voulez notre mort ?": Des prisonniers israéliens de Gaza en colère contre le gouvernement Netanyahu

17:1220/12/2023, mercredi
MAJ: 20/12/2023, mercredi
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Des bénévoles du Forum des otages et des familles disparues placent des portraits d'otages israéliens détenus par le Hamas dans la Bande de Gaza, lors d'une visite au kibboutz Beeri, dans le sud d'Israël, près de la frontière avec Gaza, le 20 décembre 2023, 75 jours après l'attaque du 7 octobre.
Crédit Photo : ALBERTO PIZZOLI / AFP
Des bénévoles du Forum des otages et des familles disparues placent des portraits d'otages israéliens détenus par le Hamas dans la Bande de Gaza, lors d'une visite au kibboutz Beeri, dans le sud d'Israël, près de la frontière avec Gaza, le 20 décembre 2023, 75 jours après l'attaque du 7 octobre.

Des prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza ont exprimé, mercredi, leurs craintes de perdre la vie en raison des frappes aériennes israéliennes sur l'enclave, en apostrophant le gouvernement Netanyahu : "Vous voulez notre mort ?".

La branche militaire du Mouvement du Jihad islamique, les Brigades Al-Quds, a diffusé, mercredi, une vidéo de deux prisonniers israéliens détenus dans la Bande de Gaza, dans laquelle ils avertissent que leur vie est en danger en raison des frappes aériennes israéliennes.


Dans cette vidéo, le prisonnier Jadi Moses s'adresse à ses amis en déclarant que
"la pression doit être intensifiée pour que le gouvernement israélien comprenne ce que nous voulons".

Et de renchérir à l'adresse du Premier ministre Benyamin Netanyahu et d'autres hauts responsables israéliens :
"Nous vivons une situation insupportable."
Et d'ajouter:

Il est probable que nous mourrons car il n'y a aucune garantie que l'armée ne nous prenne pas pour cible".

"Nous (les prisonniers) avons le sentiment que le gouvernement ne veut pas que nous revenions vivants"
, a-t-il ajouté.
Un autre prisonnier, Elad Katzir, a déclaré :
"Nous sommes en danger à cause des missiles de l'armée qui menacent nos
vies. Nos maisons nous manquent et nous voulons rentrer chez nous en vie".

Katzir a appelé Netanyahu et tous les décideurs en Israël à
"faire tout ce qui est nécessaire, arrêter les frappes et parvenir à un accord d'échange de prisonniers."

Lors d'une pause humanitaire d'une semaine à Gaza, le mois dernier, le Hamas a libéré 81 Israéliens, 23 Thaïlandais et un Philippin, en échange de 240 Palestiniens, dont 71 femmes et 169 enfants.


Depuis l'attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, Israël mène une intense offensive aérienne et terrestre contre la Bande de Gaza, ce qui a entraîné la mort d'au moins 19 667 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, et blessé 52 586 autres personnes, selon les autorités sanitaires de l'enclave.


Les attaques israéliennes ont laissé Gaza en ruines, la moitié des logements du territoire côtier ayant été endommagés ou détruits, et près de deux millions de personnes déplacées dans l'enclave densément peuplée en raison de la pénurie de nourriture et d'eau potable.


Près de 1 200 Israéliens auraient été tués dans l'attaque du Hamas, tandis que plus de 130 otages demeureraient encore aux mains du Hamas, selon les autorités de Tel-Aviv.


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