Vue sur Dubaï, riche émirat pétrolier où se joue paradoxalement l'avenir des énergies fossiles.
Faut-il sortir des énergies fossiles ou ne pas en parler du tout ? La dernière version de l'ébauche de texte final à la COP28 publiée mardi laisse toutes les options sur la table, ouvrant la voie à des négociations féroces sur le sujet.
Cette deuxième version du texte qui servira de base de discussion en vue d'une adoption d'ici la fin de la COP, prévue officiellement le 12 décembre, reprend en 24 pages les différentes options poussées par les quelque 200 pays qui négocient actuellement à Dubaï.
Leurs divergences de vue se reflètent dans les différentes options laissées ouvertes sur la question de l'avenir des énergies fossiles, au cœur de la COP28.
L'une des possibilités évoquées dans le texte serait d'appeler à une
"sortie ordonnée et juste des énergies fossiles".
Une autre option serait d'appeler à
"accélérer les efforts en vue d'une sortie des énergies fossiles sans dispositif de capture des émissions et de rapidement réduire leur usage pour atteindre la neutralité carbone dans les systèmes énergétiques d'ici ou autour du milieu du siècle".
Troisième possibilité ouverte dans le texte:
"no text".
Autrement dit, ne rien inscrire du tout sur le sujet.
Un choix soutenu par certains pays,
"y compris l'Arabie saoudite et la Chine"
, qui
"ne veulent aucun élément sectoriel, notamment sur l'énergie et les fossiles"
, relève un observateur interrogé par l'AFP.
Le ministre saoudien de l'Energie s'est dit
"absolument"
opposé à un accord portant sur la sortie des énergies fossiles à la COP28, dans un entretien à Bloomberg diffusé lundi.
Le texte clef en discussion, qui pourrait faire office de texte final adopté à la COP28, est censé faire le premier
"bilan mondial"
de l'accord de Paris de 2015 sur le climat.
La variété des options laissées ouvertes dans le texte diffusé mardi
"prépare le terrain pour d'intenses délibérations à l'avenir"
, juge Harjeet Singh, du Réseau action climat (CAN) international.
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