Finlande: alerte sur le déclin de la biodiversité aquatique

16:483/11/2025, lundi
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Plus de la moitié des espèces d’eau douce en Finlande sont en déclin, selon des chercheurs du Finnish Environment Institute.
Crédit Photo : X /
Plus de la moitié des espèces d’eau douce en Finlande sont en déclin, selon des chercheurs du Finnish Environment Institute.

Les chercheurs du Finnish Environment Institute (Syke) ont tiré la sonnette d’alarme sur la forte baisse de la biodiversité dans les eaux intérieures de la Finlande, alors que plus de la moitié des espèces aquatiques sont devenues plus rares dans certains lacs et rivières du pays.

Selon l’institut, le déclin concerne aussi bien les plantes que les animaux vivant dans les rivières, les ruisseaux et les quelque 188 000 lacs du territoire, y compris des espèces autrefois courantes.

Dans un entretien accordé au diffuseur public Yle, la chercheuse Anna Suuronen a souligné que les zones à forte activité humaine, notamment celles marquées par l’exploitation forestière, montrent des effets négatifs
"clairement visibles"
.
"Par exemple, dans les petits cours d’eau touchés par la sylviculture, plus de 50 % des espèces communes ont décliné"
, a-t-elle précisé.
"L’état général des systèmes d’eau douce varie fortement selon les régions, certaines restant presque intactes."

De son côté, Juha Ojaharju, spécialiste de la pêche au sein de la Fédération finlandaise de la pêche récréative (FFC), a indiqué que les pêcheurs constatent eux aussi ces changements:


Certaines espèces de poissons sont devenues plus rares qu’auparavant, obligeant les gens à modifier leurs habitudes de pêche.

Le chercheur principal du projet, Jukka Aroviita, a expliqué qu’il s’agissait de la première évaluation à l’échelle nationale et régionale de la diversité des espèces dans les eaux intérieures finlandaises.

Suuronen a insisté sur le fait que certaines pratiques agricoles et forestières contribuent à la dégradation des écosystèmes aquatiques, mais que la situation pourrait être améliorée grâce à une meilleure planification de l’usage des terres.


Elle a ajouté que la mise en place de zones tampons plus efficaces entre les champs et les cours d’eau pourrait aider à inverser la tendance.


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