Crédit Photo : Asif HASSAN / AFP
Des personnes pataugent dans une rue inondée après de fortes pluies à Karachi, le 19 août 2025.
Les pluies, coulées de boue et inondations ont de nouveau fait plus de 20 morts mercredi au Pakistan, déjà frappé par une semaine de mousson estivale meurtrière ayant causé plus de 400 décès et des dizaines de disparus.
La semaine dernière, le nord du pays a été ravagé par des pluies torrentielles qui ont fait plus de 350 morts dans la seule province montagneuse du Khyber-Pakhtunkhwa, frontalière de l’Afghanistan. Les secours y sont toujours mobilisés pour extraire des corps ensevelis sous la boue et les rochers ayant écrasé les villages des vallées.
Karachi noyée sous les eaux
La pluie a gagné le Sud. À Karachi, mégalopole de plus de 20 millions d’habitants, 10 personnes ont péri dans la nuit de mardi à mercredi. La moitié des victimes ont été électrocutées, les autres écrasées sous les murs ou les toits de leurs maisons fragilisées par le poids de l’eau.
Mercredi, de nombreux habitants tentaient encore de vider à la main l’eau entrée dans leurs maisons, alors que des pluies continuaient de perturber le réseau téléphonique et internet. Dans cette capitale économique, les canalisations débordent à chaque averse, inondant la ville.
Le centre météorologique pakistanais a placé en alerte les équipes de secours dans les provinces du Sindh et du Baloutchistan, prévenant que les pluies se poursuivront au moins jusqu’à vendredi soir.
Des centaines de morts depuis juin
Dans le Nord, l’Autorité nationale de gestion des catastrophes (NDMA) estime que
"l’épisode de pluies torrentielles va continuer jusqu’à samedi"
et annonce déjà un nouvel épisode attendu fin août.
Depuis le début de la mousson fin juin, près de 750 personnes ont péri et un millier d’autres ont été blessées. Les autorités redoutent désormais la propagation de maladies liées à l’eau stagnante, comme la dengue, favorisées par la chaleur et l’humidité.
Aide humanitaire et enfants traumatisés
Dans le district de Buner, particulièrement touché, les secouristes et l’armée continuent de dégager les décombres. Mercredi encore, 10 nouveaux corps ont été retrouvés.
"Nous avons monté des camps de soutien dans différents districts et des unités mobiles qui apportent une aide médicale gratuite, des rations de nourriture et des tentes"
, a déclaré le colonel Irfan Afridi.
Pour Anjoum Anwar, une soignante mobilisée, l’enjeu est aussi psychologique:
"Les enfants sont terrorisés, ils disent que la peur les empêche de dormir la nuit. Tout le monde est inquiet après ces pluies qui ont détruit notre région."
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