Au Bénin, les éleveurs travaillent à améliorer la croissance des ruminants. Désormais la pierre à lécher, autrefois importée de la Chine, est disponible sur place à Glazoué au centre du pays. Un entrepreneur industriel y a importé la technologie.
La pierre à lécher constitue des blocs de sels minéraux utilisés pour corriger les carences alimentaires des herbivores. Son utilisation est une pratique très courante en élevage surtout quand les animaux vont régulièrement en pâturage.
À Glazoué dans le département des Collines au centre du Bénin, un entrepreneur agricole s’est battu pour finalement importer la technologie de l’étranger.
"Les pierres à lécher apportent des minéraux aux bétails parce qu'ils en ont besoin pour leur développement. De temps en temps, il leur faut ces éléments-là pour que leur croissance soit rapide"
, explique Thomas Assogba, l’entrepreneur agricole.
Ce sont donc des pierres à lécher qui sont fabriquées et soigneusement ranger par terre. Elles sont produites à une dimension industrielle afin de satisfaire la clientèle.
Par exemple, pour obtenir 22 petites pierres à lécher, il faut prévoir 40 kg de sel, 14 Kg de ciment et d'argile, 28 kg de poudre d'os, 4 kg d'ocre et 12 litres d'eau. Après le dosage des quantités, il est important de choisir une surface cimentée sur laquelle se fera le mélange des matériaux jusqu'à l'obtention d'une solution homogène. Aujourd’hui, Thomas Assogba, l’entrepreneur agricole béninois a réussi cette opération et s’en réjouit :
Aujourd’hui ces pierres à lécher, on les envoie partout au Nigeria, au Niger, au Mali, un peu partout même au Burkina.
Au ministère béninois de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, des palmes sont décernées aux Béninois qui innovent dans le milieu agricole.
C’est pourquoi, l’autorité de tutelle se dit sidérée par cette technologie désormais importée au Bénin.
"Nous sommes actuellement dans une unité de fabrique de blocs nutritionnels concentrés et qui aident les animaux à compenser un peu les carences en minéraux après peut-être avoir fait les parcours ou même en stabulation. Tout ceci participe à améliorer les conditions de production alimentaire"
, martèle Gaston Dossouhoui, le ministre béninois de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche.
Autrefois, ces pierres à lécher étaient importées de la Chine et de la France.
Aujourd’hui, elles sont fabriquées sur place dans la commune de Glazoué au Bénin grâce à l’appui d’un projet de développement dénommé PADAC financé par l’agence française de développement.
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