Le ministre turc de l’Éducation, Yusuf Tekin, à Istanbul, le 5 septembre 2025.
Le ministre turc de l’Éducation Yusuf Tekin évoque la possible réduction de la durée de l’éducation obligatoire de 12 ans, en veillant à maintenir les standards internationaux et l’équité entre les disciplines. Il rappelle que le système 4+4+4 a été instauré pour supprimer des restrictions antérieures et améliorer la scolarisation. Tekin insiste sur le recrutement scientifique des enseignants selon les besoins réels et précise que la réforme sera annoncée après décision du gouvernement et du cabinet présidentiel.
Le ministre turc de l’Éducation, Yusuf Tekin, a déclaré qu’un consensus se formait pour réduire la durée de l’éducation obligatoire de 12 ans. Il a précisé:
"Avant de proposer quoi que ce soit aux législateurs, nous devons prendre une décision en tant que gouvernement et cabinet présidentiel. Une fois cette décision prise, nous la partagerons avec le public."
Tekin a rappelé que le système 4+4+4 avait été instauré en 2012 pour répondre à des restrictions antérieures sur les écoles professionnelles et imam hatip. Selon lui, la mise en place d’un enseignement obligatoire de 8 ans après le 28 février 1997 visait à limiter l’accès à ces écoles, ce qu’il a qualifié de
"mesure antidémocratique".
L’AK Parti, a-t-il souligné, a cherché à supprimer ces restrictions et à diviser l’enseignement en "4+4" pour restaurer la liberté des parents et soutenir la démocratisation.
Cette réforme, combinée à l’expansion des infrastructures scolaires et du corps enseignant depuis 2002, a permis à la Turquie de dépasser les moyennes internationales en matière de scolarisation.
Cependant, Tekin a précisé que la réduction de la durée de l’éducation obligatoire nécessite de prendre en compte trois paramètres: maintenir les standards internationaux, répondre aux critiques du public et éviter toute régression vers des mesures antérieures antidémocratiques.
Il a ajouté:
"Lorsque l’on exclut les critiques idéologiques et malveillantes, l’opinion publique semble soutenir une réduction de la durée de l’éducation obligatoire."
Le ministre a indiqué que 81 % des enseignants actifs ont été recrutés sous les gouvernements AK Parti. Il a rappelé que les besoins en enseignants ont diminué, rendant impossibles les grandes vagues de recrutement de 40 000 à 50 000 enseignants par an. Toutefois, chaque année, le nombre d’enseignants recrutés correspondra aux besoins réels.
Égalité entre les disciplines:
Tekin a expliqué que la répartition des enseignants repose sur l’intelligence artificielle et les besoins précis de chaque matière et région.
"Aucune discipline n’est plus importante qu’une autre. Nous recrutons en fonction des besoins réels, sans favoritisme."
Cette approche scientifique assure que les besoins en enseignants sont couverts tout en maintenant l’efficacité du système éducatif turc.
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