Un article paru vendredi dans notre journal Yeni Safak indiquait que les chiens de Gaza avaient commencé à manger les cadavres qui ne pouvaient pas être enterrés. Cette nouvelle m'a ébranlé plus que toutes autres. Israël a pratiqué toutes les méthodes et toutes les formes de barbarie, de brutalité, de désespoir, d'insouciance et de mépris en Palestine. Il a tué des milliers de bébés et d'enfants. Ils ont massacré des femmes. Ils ont détruit des écoles et des hôpitaux. Ils ont condamné trois millions
Un article paru vendredi dans notre journal Yeni Safak indiquait que les chiens de Gaza avaient commencé à manger les cadavres qui ne pouvaient pas être enterrés. Cette nouvelle m'a ébranlé plus que toutes autres.
Israël a pratiqué toutes les méthodes et toutes les formes de barbarie, de brutalité, de désespoir, d'insouciance et de mépris en Palestine. Il a tué des milliers de bébés et d'enfants. Ils ont massacré des femmes. Ils ont détruit des écoles et des hôpitaux. Ils ont condamné trois millions de personnes à la faim, à la soif et au froid. On s'attend à ce que des barbares génocidaires commettent tous ces crimes et d'autres crimes inhumains similaires. Cependant, Israël place la barre de la brutalité encore plus haut : Les bulldozers piétinent les cadavres, creusent les tombes et exhument les morts, volent les organes des cadavres et les chiens mangent les cadavres dans les rues de Gaza.
Toute personne dotée d'une once de compassion est consciente que les cadavres sont inviolables. Le cadavre est innocent pour toutes les religions, toutes les croyances. Parce que c'est un corps mort. Aucun mal ne peut lui être fait. Peu importe ce qu'il a fait de son vivant, son dossier est clos en droit séculier et son dossier est transféré de l'autre côté en droit religieux. Il est désormais sous le jugement du Créateur.
Cet acte de rage et de haine était strictement interdit par le Prophète des musulmans. Le droit moderne reconnaît également la torture des morts comme un crime de guerre.
En s'attaquant aux cadavres et en empêchant même leur enlèvement, Israël viole l'inviolabilité la plus fondamentale et la plus ancienne. Avec la colère et la haine alimentées par une religion déformée, il montre au monde entier qu'il n'a pas de limites dans l'abjection.
Il y a aussi la dimension de "ceux qui restent" : Ceux qui torturent les morts sur les champs de bataille essaient en fait de faire du mal à ceux qui restent. Ils envoient un message aux vivants en leur disant : "Non seulement nous avons tué vos proches, mais nous démembrons aussi leurs corps".
En touchant à nos funérailles, en nous empêchant de ramasser et d'enterrer nos cadavres à Gaza, Israël nous envoie un message, à nous tous : "Je ne tolérerai pas seulement vos vivants, mais aussi vos tombes, vos morts".
La hantise israélienne des funérailles, des cadavres qui ne peuvent être ramassés, abandonnés aux chiens dans les rues de Gaza, est le message le plus lourd adressé aux vivants, à ceux qui sont laissés derrière. C'est encore plus douloureux, plus lourd que le meurtre d'un bébé innocent. C'est une confrontation directe avec notre impuissance. C'est une question d'honneur pour ceux qui restent. C'est une lourde gifle au visage de l'Oumma islamique. Comment peut-on appeler "oumma" ou "nation" une communauté qui ne peut même pas ramasser ses cadavres et qui les abandonne aux chiens ? Quelle épopée héroïque, quelle victoire dans l'histoire peut couvrir cette honte ?
Si Israël ne connaît aucune limite dans la barbarie, l'Oumma ne connaît aucune limite dans l'impuissance. Il ne reste plus qu'à prier et à espérer qu'"Allah nous sortira de ce gouffre dans lequel nous sommes tombés".
La question des réfugiés
Le soir du 14 mai, lorsque Kemal Kılıçdaroğlu a réalisé qu'il perdrait les élections, la question dormante des réfugiés s'est réveillée ; pendant deux semaines, les réfugiés ont été le plus gros problème de la Türkiye. Le 28 mai, lorsque la compassion de la nation a triomphé, la question des réfugiés a disparu instantanément. Cette question, absente depuis sept mois, revient à l'ordre du jour à l'approche des élections. L'opposition a de nouveau misé sur la xénophobie. Les interviews de rue s'efforcent d'attiser le débat. Jusqu'au 31 mars, ils provoqueront à nouveau la société, et le soir des élections, ils oublieront à nouveau la question.
La Türkiye n'a pas un problème de réfugiés, elle a un problème de politique d'exploitation des réfugiés. Cette question sera également enterrée dans les urnes le 31 mars. J'espère que ce sera la dernière fois.