Aujourd’hui, il ne reste pratiquement plus qu’une seule force capable d’infléchir le cours de cette guerre : la pression de l’opinion publique mondiale, nourrie par les consciences indignées. De l’Australie à l’Amérique latine, chaque dimanche, des manifestations impressionnantes embrasent les capitales. Dans les parlements occidentaux, de la Knesset au Congrès américain, le sujet central demeure l’occupation et la politique génocidaire d’Israël. Le fait que les impôts des citoyens occidentaux financent ces crimes de guerre alimente la colère des peuples.
Historiquement, la communauté juive en Türkiye représente une élite influente, dont certaines familles résident encore à Istanbul tandis que d’autres ont émigré en Israël. Même si, aujourd’hui, le destin de l’État hébreu est davantage façonné par les groupes venus d’Inde ou d’Afrique, les familles juives issues de Türkiye, d’Europe ou d’Allemagne conservent un poids moral et symbolique. Ces familles, en s’unissant à leurs relais en Israël, pourraient former une délégation capable de mener des démarches diplomatiques à Washington, Londres ou Paris. Une telle initiative aurait un impact considérable sur les parlements occidentaux.
L’Organisation de la coopération islamique devrait lancer rapidement une campagne de communication mondiale, en soutenant les artistes censurés pour leurs paroles pro-palestiniennes, les journalistes muselés ou les intellectuels mis sous pression. Cette solidarité concrète permettrait de briser l’entreprise israélienne visant à faire taire les voix dissidentes.
Les réunions entre ministres des Affaires étrangères musulmans, sous leadership turc, sont utiles. Mais elles gagneraient à inclure des pays comme le Brésil, l’Espagne ou les États scandinaves, qui se sont clairement positionnés du côté de la Palestine. De même, des alliances solides doivent dès maintenant être nouées avec les États s’apprêtant à reconnaître officiellement la Palestine.
Des mobilisations en faveur de Gaza existent partout dans le monde, y compris en Israël. Türkiye et l’OCI pourraient fédérer ces initiatives pour les transformer en un vaste réseau mondial. Même certains États, ruinés par leurs alliances financières avec Washington, pourraient participer à ces réseaux pour apaiser leur conscience – et les financer.
Les procès visant Netanyahu et Israël sont sans cesse étouffés sous la menace américaine. Le devoir des États dotés de conscience est de soutenir ces juridictions et de maintenir vivante la question de la justice. Les crimes de guerre ne concernent pas seulement les dirigeants politiques : l’armée israélienne elle-même doit être appelée à rendre des comptes.
La pression internationale, incarnée par la rue et les voix des citoyens, influence chaque jour davantage la politique des États. Mais Israël, fidèle à sa logique de provocation, cherche à briser ce mouvement en multipliant les attaques. Le monde doit donc anticiper ces manœuvres, avertir l’opinion publique et préparer des ripostes.
En réalité, ce ne sont ni les chancelleries ni les grandes puissances qui mettront fin à la guerre de Gaza, mais bien la force des consciences et des peuples mobilisés.
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