La Diplomatie française a émis des doutes sur la crédibilité de la rapporteure spéciale des Nations unies pour les Territoires palestiniens, Francesca Albanese, alors que cette dernière a soumis, mardi 26 mars, un rapport faisant état d'"actes de génocide" par Israël dans la bande de Gaza.
En réponse à la question d'un journaliste, le Quai d'Orsay a déclaré, ce mardi, que le Président français, Emmanuel Macron, a récemment rappelé à Tel Aviv ses exigences en matière de droit international humanitaire.
En référence à Francesca Albanese, le porte-parolat de la Diplomatie française a déclaré:
Nous avons eu l'occasion par le passé de nous inquiéter de certaines de ses prises de positions publiques problématiques et de sa contestation du caractère antisémite des attaques terroristes du 7 octobre dernier.
Actes de génocide
Il est clair que cela ne fonctionne pas de condamner Israël, et dire qu'Israël ne respecte pas le droit international ne suffit pas.
Critique d'Israël et antisémitisme
Je dis qu'Israël ne peut pas se comporter comme il le fait en tant qu'État d'apartheid, et ne pas en subir les conséquences.
Situation humanitaire à Gaza
Depuis octobre 2023, l'armée israélienne pilonne la bande de Gaza. La guerre menée par Tel Aviv a tué plus de 32.400 Palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, et en a blessé plus de 74.800 autres, selon les derniers bilans communiqués par le ministère de la Santé de Gaza.
Pour la première fois depuis sa fondation en 1948, l'État d'Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza. Un arrêt rendu en janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de prévenir la réalisation d'actes susceptibles d'être considérés comme génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
Cette offensive a provoqué une catastrophe humanitaire, d'énormes destructions des infrastructures, dont les hôpitaux et les écoles, une famine qui ravage désormais de nombreuses régions de l'enclave palestinienne, ainsi qu'une catastrophe sanitaire majeure, selon les organisations onusiennes.
Les bombardements israéliens indiscriminés ont également causé des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité. Ces attaques ont poussé 85 % de la population de l'enclave palestinienne à se déplacer à l'intérieur du pays, notamment vers la ville de Rafah, au sud du territoire, elle-même menacée d'une attaque d'ampleur par le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.