La Défenseure des droits, Claire Hédon, a exprimé son "inquiétude'' face à "l'état des droits et libertés'' en France, dans son rapport annuel rendu public mardi 26 mars et repris par des médias locaux.
Selon ce document de près de cent pages, tout au long de l'année 2023, l'autorité administrative chargée de veiller au respect des libertés et des droits des citoyens en France, a reçu près de 257 000 sollicitations, dont 137 894 réclamations, un chiffre en hausse de 10 % par rapport à l'année précédente, rapporte la presse française.
Suivent la lutte contre les discriminations (6 703, en hausse de 2 %), la défense des droits de l'enfant (près de 4 000, + 9 %), la déontologie de la sécurité (2 866, + 17 %) et enfin l'orientation et la protection des lanceurs d'alerte (306, en hausse de 128 % par rapport à l'année précédente).
Concernant les relations avec les forces de l'ordre (déontologie de la sécurité), les cas de violence représentent 22 %, puis les refus de plainte et les propos déplacés (tous deux à 9 %). Dans ce même domaine, les réclamations concernent pour près de la moitié (47 %) la police nationale. Viennent ensuite la gendarmerie (20 %) et l'administration pénitentiaire (14 %).
Les restrictions des libertés d'expression, de manifestation et d'association se sont poursuivies, déplore le rapport.
Claire Hédon ajoute:
On observe une sorte de banalisation des atteintes aux droits, cette fragilisation n'est pas nouvelle mais elle s'inscrit dans une tendance de fond avec une forme d'accélération.
Elle regroupe 600 délégués territoriaux et 250 agents, et intervient aussi bien contre les discriminations que sur la déontologie de la sécurité mais encore en défense des droits de l'enfant et en protection des lanceurs d'alerte.