Les présidents égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et sud-soudanais, Salva Kiir Mayardit, ont appelé à l'arrêt immédiat des combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, exprimant leur volonté de jouer un rôle de médiateur.
C'est ce qui ressort d'un entretien téléphonique entre les deux présidents, selon une déclaration du porte-parole présidentiel égyptien, Ahmed Fahmy.
L'Égypte est le voisin septentrional du Soudan, tandis que le Soudan du Sud est son voisin méridional.
En 2013, les forces de soutien rapide ont été formés pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements rebelles armés dans la région du Darfour (ouest), puis ont assumé différentes tâches, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de la sécurité.
Plus tôt samedi, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, du général Mohamed Hamdane Daglo, dit ''Hemedti''.
Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d'un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.
Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.
Le 8 janvier dernier, un processus politique a été amorcé au Soudan entre les signataires de l'accord-cadre du 5 décembre 2022, à savoir ; le Conseil souverain de transition (au pouvoir) et les forces civiles, notamment le mouvement ''Liberté et changement - conseil central'', pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.
Les capitales et les institutions internationales, arabes et régionales ont exprimé leur inquiétude quant aux répercussions des combats au Soudan, appelant à l'arrêt immédiat des affrontements pour faire face à la crise actuelle.