Al-Sissi et Salva Kiir appellent à mettre fin aux combats au Soudan

17:1816/04/2023, dimanche
MAJ: 17/04/2023, lundi
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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le président du Sud-Soudan Salva Kiir Mayardit. Crédit photo: AFP
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et le président du Sud-Soudan Salva Kiir Mayardit. Crédit photo: AFP

Les présidents égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et sud-soudanais, Salva Kiir Mayardit, ont appelé à l'arrêt immédiat des combats entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide, exprimant leur volonté de jouer un rôle de médiateur.

C'est ce qui ressort d'un entretien téléphonique entre les deux présidents, selon une déclaration du porte-parole présidentiel égyptien, Ahmed Fahmy.


L'Égypte est le voisin septentrional du Soudan, tandis que le Soudan du Sud est son voisin méridional.


Au cours de cet entretien, les deux présidents ont souligné
"la gravité de la situation actuelle et des affrontements militaires en cours, affirmant leur plein soutien au peuple frère soudanais dans ses aspirations à la sécurité, à la stabilité et à la paix"
.

Ils ont, par la même occasion,
''appelé à un cessez-le-feu immédiat au Soudan, appelant toutes les parties à faire preuve de retenue et à donner la priorité à la voix de la sagesse et au dialogue pacifique et à défendre l'intérêt suprême du peuple soudanais"
, selon Fahmy.

Les deux parties ont également exprimé
"la volonté de l'Egypte et du Soudan du Sud de servir de médiateur entre les parties soudanaises, car l'escalade de la violence ne fera qu'entraîner une nouvelle détérioration de la situation, qui pourrait devenir incontrôlable"
.

Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d'un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.

En 2013, les forces de soutien rapide ont été formés pour soutenir les forces gouvernementales dans leur lutte contre les mouvements rebelles armés dans la région du Darfour (ouest), puis ont assumé différentes tâches, notamment la lutte contre la migration irrégulière aux frontières et le maintien de la sécurité.


Le Comité central des médecins soudanais (non gouvernemental) a annoncé, dimanche, que les affrontements entre l'armée et les Forces de soutien rapide ont fait 56 morts parmi les civils et 595 blessés, dont des soldats.

Plus tôt samedi, des affrontements armés ont éclaté à Khartoum entre l’armée régulière et les paramilitaires des Forces de soutien rapide, du général Mohamed Hamdane Daglo, dit ''Hemedti''.


Les parties prenantes au processus politique au Soudan ont annoncé que la signature d'un accord final serait reportée sine die, en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.


Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.


Le 8 janvier dernier, un processus politique a été amorcé au Soudan entre les signataires de l'accord-cadre du 5 décembre 2022, à savoir ; le Conseil souverain de transition (au pouvoir) et les forces civiles, notamment le mouvement ''Liberté et changement - conseil central'', pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.


Les capitales et les institutions internationales, arabes et régionales ont exprimé leur inquiétude quant aux répercussions des combats au Soudan, appelant à l'arrêt immédiat des affrontements pour faire face à la crise actuelle.


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