
Amnesty International affirme, dans un rapport publié le 27 novembre, qu’Israël poursuit des actes relevant du génocide dans la bande de Gaza, malgré le cessez-le-feu annoncé le 9 octobre.
Dans sa nouvelle analyse juridique, Amnesty estime qu’Israël continue de violer la Convention sur le génocide à travers une série d’actes visant délibérément la population palestinienne de Gaza: homicides de grande ampleur, graves atteintes physiques et psychologiques, et maintien de conditions de vie susceptibles d’entraîner leur destruction.
Le rapport s’appuie aussi sur les témoignages de personnels humanitaires et médicaux décrivant des souffrances persistantes malgré la trêve.
Depuis l’entrée en vigueur de ce cessez-le-feu, l’organisation fait état d’au moins 327 morts, dont 136 enfants, tués dans des attaques israéliennes.
L’accès à l’aide demeure limité, les infrastructures ne sont pas réparées et de graves risques sanitaires persistent en raison des eaux usées, des débris contaminés et des munitions non explosées.
L’organisation s’inquiète enfin d’un relâchement de la pression internationale, citant notamment la reprise des exportations d’armes allemandes vers Israël le 24 novembre et l’abandon par l’Union européenne d’un vote sur la suspension de l’accord commercial UE-Israël.
Pour rappel, les attaques israéliennes dans la bande de Gaza ont causé près de 70 000 morts, en majorité des femmes et des enfants. Malgré la trêve instaurée le mois dernier, bombardements, restrictions humanitaires, famine et effondrement des services essentiels continuent d’affecter les civils.
Sur le plan juridique, la CIJ a ordonné en janvier 2024 des mesures provisoires, estimant que les droits des Palestiniens risquaient d’être violés dans le cadre de la Convention sur le génocide.
De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, notamment pour l’usage de la famine comme méthode de guerre.









