Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan Al-Saud, s’exprime lors d’une conférence de presse organisée dans le cadre de la conférence des Nations unies sur la solution à deux États pour Israël et la Palestine, au siège de l’ONU, le 28 juillet 2025 à New York.
L’Arabie saoudite a réaffirmé qu’elle ne normalisera pas ses relations avec Israël sans la création d’un État palestinien et la fin de la guerre à Gaza. Lors d’une conférence à New York, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a insisté sur le fait qu’aucun dialogue sur la normalisation n’est possible tant que "le génocide israélien" se poursuit. Riyad lie désormais clairement toute reconnaissance à des avancées concrètes vers la solution à deux États.
L'Arabie saoudite ne normalisera pas ses relations avec Israël sans la création d’un État palestinien indépendant et la fin de la guerre dévastatrice à Gaza, a affirmé lundi le ministre saoudien des Affaires étrangères, dans la déclaration la plus explicite à ce jour du royaume sur ce sujet.
Lors d’un point de presse conjoint avec son homologue français Jean-Noël Barrot à New York, le prince Faisal bin Farhan a précisé la position de Riyad. La rencontre a eu lieu à l’issue de la Conférence internationale de haut niveau sur la mise en œuvre de la solution à deux États, organisée conjointement par l’Arabie saoudite et la France.
"Pour le Royaume, la reconnaissance est étroitement liée à l'établissement de l'État palestinien"
, a déclaré le prince Faisal, interrogé sur une possible relance de la reconnaissance de la Palestine dans le cadre des accords d'Abraham, condition sine qua non à toute normalisation avec Israël.
Le chef de la diplomatie saoudienne a ajouté:
"Nous espérons assurément que le consensus clair qui s'est dégagé aujourd'hui - et qui se dégagera également demain - et la dynamique claire en faveur de l'établissement de l'État palestinien pourront ouvrir le dialogue sur la normalisation".
Il a fermement insisté sur le fait qu'aucune discussion ne pouvait avoir lieu tant que
"le génocide israélien"
se poursuit dans la bande de Gaza.
"Le dialogue ne peut s'ouvrir que si le conflit à Gaza prend fin et si les souffrances de la population de Gaza sont allégées"
, a-t-il poursuivi.
"Car il n'y a aucune raison, ni même aucune crédibilité, d'avoir un échange sur la normalisation alors que la mort, la souffrance et la destruction ne cessent de sévir à Gaza."
Le prince Faisal a conclu:
"Nous devons ensuite parler de l'établissement de l'État palestinien. Une fois cet objectif atteint, nous pourrons alors parler de normalisation."
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