
Le tribunal pénal international bangladais (ICT) a sommé lundi l'ex-Première ministre en exil du Bangladesh, Sheikh Hasina, de se présenter devant la cour afin d'être jugée pour avoir ordonné la répression meurtrière des manifestations qui ont causé sa chute l'an dernier.
Surnommée la "bégum de fer", Mme Hasina a précipitamment quitté son pays en août 2024 au terme de plusieurs semaines de violentes émeutes pour trouver l'asile en Inde voisine.
Les demandes d'extradition de l'ancienne dirigeante auprès des autorités indiennes sont jusque-là restées sans réponse.
Le parquet de ce tribunal poursuit Mme Hasina, d'ex-membres de son gouvernement et d'anciens hauts responsables de son parti, la Ligue Awami, désormais interdit.
Elle est accusée d'incitation, complicité, facilitation, complot et non-empêchement des meurtres de masses lors des émeutes de juillet 2024.
Si elle ne se présente pas devant la cour, le procès reprendra le 24 juin et elle sera jugée par contumace.
Son ancien ministre de l'Intérieur, Asaduzzaman Khan Kamal, également en fuite, est poursuivi pour les mêmes faits.
L'ancien chef de la police, Chowdhury Abdullah Al Mamun, est en détention et était présent au tribunal lundi.
La traduction en justice de ces ex-hauts responsables sous le régime de Mme Hasina fait partie des principales revendications des partis politiques de ce pays d'Asie du Sud.
Le chef du gouvernement provisoire du Bangladesh, Muhammad Yunus, a annoncé, début juin, que les premières législatives depuis la chute du régime de Mme Hasina auront lieu fin avril 2026.