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L’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) continue de mettre en œuvre son programme mondial "Médecins des sols" au Burkina Faso, dans l’objectif d’évaluer l’état des sols et aider les agriculteurs à remédier aux problèmes constatés, a indiqué jeudi l’institution onusienne sur son site officiel.
Selon la FAO, le programme est mené dans le cadre du Partenariat mondial pour les sols et
"offre un espace d’apprentissage, d’interaction et de dialogue entre les différents acteurs concernés par la bonne utilisation et la conservation des sols. Outre le partage d’outils de diagnostic de la santé des sols et la mise en œuvre de pratiques permettant d’éviter leur dégradation, l’initiative favorise l’amélioration de la production agricole et l’accroissement de la production d’aliments nutritifs et des revenus des agriculteurs".
La FAO a partagé l'expérience de Moussa Ouedraogo, un participant au programme qui dirige une exploitation maraîchère avec trois ouvriers à Ouahigouya, ville du nord-est du Burkina Faso. Il alterne les cultures de tomates, de pommes de terre et de haricots verts avec celles de maïs et de légumineuses.
"Ces dernières années, il a remarqué que les sols réagissaient différemment en fonction du traitement utilisé.
"Dans le passé, nous n’avions pas besoin d’appliquer des engrais pour produire",
explique-t-il
. "Au contraire, les sols étaient plus fertiles grâce au paillage",
technique qui consiste à couvrir le sol avec des cultures résiduelles et des herbes pour le protéger. Aujourd’hui, ils ont des animaux, qui sont certes un complément précieux mais dont la présence fait qu’il reste moins de résidus pour le paillage, relève-t-on.
Pour maintenir la capacité du sol de produire des légumes nutritifs de haute qualité, Moussa et ses ouvriers devaient procéder autrement.
"Grâce au programme, Moussa a appris que la solution consistait à alterner les cultures et à planter des légumineuses. Il continue d’apprendre à mieux protéger ses sols afin de pouvoir cultiver des produits sains et nutritifs dans son jardin maraîcher"
, explique la FAO.
Et de noter qu’en collaboration avec des institutions partenaires nationales, des services de vulgarisation ou des universités, qui jouent le rôle de parrains,
"la FAO aide à sensibiliser, à former et à soutenir les agriculteurs locaux afin qu’ils puissent mieux gérer leurs sols"
.
Les agriculteurs formés dans le cadre du programme sont "certifiés" médecins des sols, enseignent ces pratiques et aident leurs communautés à préserver cette ressource vitale.
Le programme "Médecins des sols" est déjà mis en œuvre dans neuf pays et compte actuellement 3 475 participants, dont 403 sont déjà certifiés.
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