La Cour constitutionnelle en Centrafrique a validé lundi un projet de nouvelle constitution approuvé fin juillet par référendum à plus de 95% et qui permettra au président Faustin Archange Touadéra de briguer un troisième mandat en 2025.
La précédente Constitution, dans ce pays parmi les plus pauvres au monde et qui essuie encore des violences dans certaines parties du territoire, après le début d'une nouvelle guerre civile en 2013, le limitait à deux mandats successifs.
Les principaux partis de l'opposition et organisations de la société civile avaient appelé à boycotter le référendum. De même que les groupes armés rebelles qui continuent de combattre, dans certaines provinces, l'armée épaulée par les mercenaires russes du groupe Wagner. Les deux camps sont régulièrement accusés par les ONG et des experts mandatés par l'ONU de crimes et exactions contre les civils.
Elu en 2016, M. Touadéra avait été réélu en 2020 dans un scrutin très contesté auquel deux électeurs inscrits sur trois n'avaient pas pu prendre part en raison notamment des violences.
En 2020, les plus puissants des groupes rebelles, qui occupaient alors plus des deux tiers du territoire, avaient lancé une vaste offensive sur Bangui.
Ils avaient permis de repousser les rebelles de la majeure partie des territoires qu'ils occupaient et qui mènent, depuis, des actions de guérilla sporadiques dans certaines régions.