
La Déclaration de New York, adoptée lors d’une conférence de l’ONU, réaffirme le soutien à une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Elle appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la gestion conjointe de l’enclave par l’Autorité palestinienne et au désarmement lié à la réconciliation palestinienne. Le texte souligne l’importance d’actions juridiques internationales contre Israël, notamment via la CPI et la CIJ, et insiste sur le droit des Palestiniens à l’autodétermination et à l’adhésion à l’ONU.
La "Déclaration de New York", publiée mardi lors d’une conférence des Nations unies, réaffirme le soutien à une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien. Cette annonce intervient dans un contexte de famine et de catastrophe humanitaire croissantes à Gaza, suite aux attaques israéliennes.
Depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne sur Gaza a fait plus de 60 000 morts palestiniens. Les bombardements incessants ont ravagé l’enclave, provoquant de graves pénuries alimentaires. Au moins 154 personnes, dont 89 enfants, sont mortes de faim.
La Türkiye, la France, l’Arabie saoudite, le Brésil, le Canada, l’Égypte, l’Indonésie, l’Irlande, l’Italie, le Japon, la Jordanie, le Mexique, la Norvège, le Qatar, le Sénégal, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Union européenne et la Ligue arabe ont approuvé la déclaration.
Gaza doit être unifiée avec la Palestine
La déclaration appelle à une fin immédiate de la guerre israélienne à Gaza et soutient les efforts de l’Égypte, du Qatar et des États-Unis pour ramener toutes les parties à un accord de cessez-le-feu.
Après le cessez-le-feu, la déclaration propose la création d’un comité administratif transitoire pour gérer Gaza sous l’égide de l’Autorité palestinienne.
Selon la déclaration, cela inclut un processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR), mené en accord avec les partenaires internationaux et selon un calendrier défini.
La déclaration réaffirme enfin son soutien à la solution à deux États basée sur les frontières de 1967, où Israël et la Palestine vivraient côte à côte dans la paix et la sécurité. Elle défend le droit des Palestiniens à l’autodétermination et considère que l’adhésion pleine et entière de la Palestine à l’ONU est essentielle à toute solution politique durable.
Mise en avant des actions juridiques internationales
L’annexe de la Déclaration de New York, qui résume les propositions des États participants, appelle à une pleine coopération avec les instances juridiques internationales.
Elle invite les États membres de la Cour pénale internationale (CPI) à soutenir l’enquête de la Cour sur la situation en Palestine. Elle encourage également les pays à se joindre à la procédure pour génocide engagée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ).
En novembre dernier, la Cour pénale internationale avait émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.
Israël fait aussi l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice en raison de sa guerre contre Gaza.