
Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, près de 50 soldats israéliens se sont suicidés, selon des médias locaux. Le quotidien Haaretz pointe un manque alarmant de professionnels de santé mentale au sein de l’armée, ainsi que des défaillances dans le suivi des soldats traumatisés. Parallèlement, des ONG israéliennes accusent l’État hébreu de génocide à Gaza, tandis que Netanyahu et Gallant font l’objet de mandats d’arrêt pour crimes de guerre émis par la Cour pénale internationale.
Depuis le déclenchement de la guerre à Gaza en octobre 2023, près de 50 soldats israéliens se sont suicidés, ont rapporté mercredi plusieurs médias locaux.
Le journal israélien met en lumière une pénurie critique de professionnels de santé mentale dans l’armée, notamment de psychiatres, psychologues et assistants sociaux. Cette situation compromet gravement la prise en charge des soldats souffrant de troubles psychologiques.
Haaretz dénonce également des lacunes structurelles dans le soutien apporté aux soldats démobilisés, aux réservistes et aux militaires affectés à des unités particulièrement exposées aux traumatismes. C’est notamment le cas des soldats chargés de l’identification des corps des militaires tués.
Chaque mois, plusieurs centaines de soldats sont orientés vers la division de réhabilitation de l’armée israélienne. Beaucoup présentent des symptômes de stress post-traumatique (SSPT), principalement liés à leurs missions dans la bande de Gaza.
Un suicide confirmé cette semainea
Lundi, l’armée a confirmé le suicide présumé d’un réserviste, retrouvé mort à son domicile dans la ville méridionale d’Ofakim. Il servait dans une unité spécialisée dans l’identification des restes humains des soldats tués au combat.
Accusations de génocide contre Israël
Depuis le début de l’offensive, Israël mène une campagne militaire dévastatrice dans la bande de Gaza. Les bombardements intensifs ont causé la mort de plus de 60 000 Palestiniens, selon les autorités locales, et provoqué une crise humanitaire d’une ampleur inédite, marquée notamment par des pénuries alimentaires généralisées.
Lundi, les ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé leur propre gouvernement de commettre un génocide à Gaza. Elles dénoncent la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement volontaire des infrastructures de santé dans l’enclave.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. Ils sont poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Parallèlement, Israël est visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ) concernant sa guerre contre la population palestinienne de Gaza.