Crédit Photo : JUSTIN TALLIS / AFP
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Keir Starmer.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a indiqué mercredi, en se rendant au sommet de l'Otan à Washington, que l'Ukraine pouvait utiliser des missiles fournis par le Royaume-Uni pour frapper des cibles russes, "à des fins défensives". Le porte-parole du Kremlin a quant à lui critiqué, la décision du Royaume-Uni.
Cette position était également celle de ses prédécesseurs Rishi Sunak, Liz Truss et Boris Johnson, mais c'est la première fois que Keir Starmer, qui a pris ses fonctions vendredi après une victoire écrasante des travaillistes aux élections législatives, le dit lui-même.
L'aide militaire britannique est "destinée à des fins défensives, mais c'est à l'Ukraine de décider comment la déployer à ces fins défensives", a-t-il déclaré à des journalistes alors qu'il se rendait à Washington pour le sommet du 75e anniversaire de l'Otan.
Le Royaume-Uni est un important soutien de Kiev depuis la guerre en Ukraine en février 2022. Depuis mai 2023, il fournit notamment des missiles de longue portée Storm Shadow.
Le nouveau ministre de la Défense britannique John Healey a promis dimanche, lors d'un déplacement en Ukraine, une nouvelle aide à Kiev, avec une nouvelle livraison de matériel militaire, dont des pièces d'artillerie, 250.000 munitions, de petits bateaux, des missiles et d'autres équipements.
Au sommet de l'Otan, Keir Starmer doit réaffirmer son soutien en personne au président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les dirigeants des pays membres de l'Otan doivent se réunir mercredi au sein du Conseil de l'Atlantique nord, l'organe politique suprême de l'Otan, pour discuter des modalités de ce soutien accru à l'Ukraine, qui fait face à un barrage croissant de missiles russes.
S'exprimant lors d'un point de presse à Moscou, Dmitri Peskov a qualifié l'annonce du Premier ministre britannique, Keir Starmer, de
"mesure absolument irresponsable"
. Et de prévenir:
Si tel est le cas, il s'agit bien sûr d'une autre étape irresponsable vers une montée des tensions et une grave escalade de la situation. Nous surveillerons cela de près et nous prendrons certainement les mesures appropriées.
Peskov a déclaré que la Russie s'efforçait d'assurer la sécurité des régions frontalières de l'Ukraine, qui souffrent le plus des frappes de Kiev, mais que l'ampleur de la tâche exige du temps.
"La mise en œuvre de cette tâche prend du temps. Des travaux sont menés en ce sens",
a-t-il souligné.
Commentant la visite du Premier ministre indien Narendra Modi en Russie, et ses entretiens avec le président russe Vladimir Poutine, Peskov a fait savoir qu'aucune discussion avec les délégations n'avait eu lieu, car toutes les questions avaient été abordées lors des négociations dans un format restreint.
"Le format restreint était assez complet. Les chefs de presque tous les principaux domaines de coopération étaient représentés. Nous avons siégé pendant plus de deux heures et demie en format restreint, suivis de discussions supplémentaires durant plus d'une demi-heure. Au total, les discussions ont duré plus de 3 heures",
a-t-il noté.
Interrogé sur la participation des athlètes russes aux Jeux olympiques de Paris en 2024, Peskov a déclaré que c'était à eux de décider de rejoindre ou non la compétition.
Abordant la question des résultats d'un sondage public qui a montré que 80 % des Russes font confiance à Poutine, le porte-parole du Kremlin a déclaré que
"Cela est principalement dû au travail dur et responsable que le président accomplit chaque jour".
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